Aller au contenu

Maison rustique du XIXe siècle/éd. 1844/Livre 6/Part 1

La bibliothèque libre.
Texte établi par Jacques Alexandre Bixiola librairie agricole (Tome quatrièmep. 209).
◄  Livre 6
2e partie  ►

PREMIÈRE PARTIE. — économie publique de l’agriculture.


dispositions générales.

L’économie publique est la science qui a pour but de rechercher les sources de la richesse nationale et les lois suivant lesquelles elle se distribue et se propage. L’économie publique s’occupe des diverses branches de la richesse nationale, et en particulier, de l’industrie agricole, qui a pour objet de recueillir directement des mains de la nature les choses propres à satisfaire nos besoins.

Dans le travail que nous entreprenons, nous nous bornerons à indiquer les sources principales de la richesse nationale et les moyens de la propager ; nous rechercherons quels sont les devoirs de l’autorité envers le pays et des producteurs agricoles vis-à-vis le gouvernement et à l’égard de leurs concitoyens ; nous examinerons par quelles mesures l’autorité doit encourager l’industrie agricole, el le concours qu’elle doit attendre des agriculteurs pour déelopper le phénomène de la production : car, si les devoirs d’un gouvernement envers l’agriculture sont multipliés et étendus, de leur côté les agricultetirs ne doivent jamais perdre de vue que leur fortune et la richesse du pays dépendent presque exclusivement de leurs efforts et de intelligence qu’ils développent dans l’étude raisonnée de leurs moyens de production. En général, en France, et surtout dans nos campagnes, on tourne presque constamment les yeux vers le gouvernement, comme vers la seule source de la prospérité. On le rend trop souvent responsable des malheurs publics, ou des fautes résultant de l’inhabileté ou de l’ignorance des producteurs. Nous ne nions point que l’influence d’un gouvernement éclairé sur la prospérité de l’agriculture ne puisse être considérable, mais son action ne peut que guider et soutenir les efforts des agriculteurs, et c’est en définitive sur leur éneigie seulement et sur leur intelligence qu’ils doivent compter comme sur les seules sources réellement fertiles de la richesse agricole. Chaque industrie a ses ressources intérieures et extérieures ; c’est en les étudiant avec soin qu’on peut espérer de faire parvenir chacune d’elles à son plus haut degré de perfection. Mais cette étude est complexe : elle exige les efforts simultanés des producteurs et de l’administration. C’est en faisant pénétrer parmi les agriculteurs les vrais principes de l’économie ; c’est en familiarisant les administrateurs, depuis les plus hauts fonctionnaires jusqu’aux simples conseillers municipaux, avec les lois de la production, que l’on peut espérer obtenir cette harmonie, ce concours simultané de tous les efforts et de toutes les volontés vers un but commun, à savoir : que chaque partie du tout prospère de la manière la plus avantageuse d’après des principes reconnus et sanctionnés par l’expérience. Ce sont ces éléments de prospérité dont nous allons tâcher de poser les bases dans l’essai que nous entreprenons.


Chap. Ier. De la richesse agricole et de ses sources. 
 ib.
Chap. II. Des débouchés. 
 214
Chap. III. Des impôts. 
 221
Chap. IV. Mesures générales d’amélioration. 
 222