Malte-Brun - la France illustrée/1/3/5

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Jules Rouff (1p. 17-18).

Pont-de-Veyle. — Pont-de-Veyle (Pons ad Vidulam, oppidum Velæ), station de la ligne de Mâcon à Genève à 31 kilomètres ouest de Bourg, chef-lieu de canton peuplé de 1,355 habitants, est une petite ville qui doit son nom à un pont traversant la petite rivière de Veyle, sur la rive gauche de laquelle elle est située, à 2 kilomètres de son embouchure dans la Saône. La maison de Savoie tenait ce domaine des anciens sires de Beaugé ; il fut érigé en comté par le dernier duc possesseur de la Bresse et échangé contre la terre de Bennes, en Piémont, possédée par un gentilhomme nommé Coste de Bennes ; des héritiers de ce seigneur il a passé entre les mains de propriétaires dont les noms ne sont pas restés historiques. La terre avait été engagée, en 1535, par François Ier à Guillaume, comte de Furstenberg, en payement de sommes considérables que le roi lui devait pour diverses levées d’Allemands et de lansquenets amenés en France. La Réforme comptait de nombreux adhérents à Pont-de-Veyle, dont la population était partagée assez également entre les deux cultes catholique et protestant.

La ville est située dans un vallon bas et humide, mais d’une grande fertilité ; elle est environnée de coteaux couverts de vignes. À 1 kilomètre au nord-est on trouve deux fontaines d’eaux minérales ferrugineuses froides.

C’est la patrie du conventionnel Carra et du canoniste Lucet.

Aux environs de Pont-de-Veyle est une ferme-modèle établie par M. de Parseval.

Les armes de Pont-de-Veyle sont : d’argent, à un pont de quatre arches de gueules, sur une rivière d’azur ; le pont sommé d’un mât de sable auquel est attachée une voile enflée d’azur, accompagnée d’une étoile de même, posée au second canton.