Aller au contenu

Mangin

La bibliothèque libre.
Chants révolutionnairesAu bureau du Comité Pottier (p. 9).


MANGIN



… Tas d’imbéciles qui m’écoutez.
(Mangin.)


Jadis Mangin, froid, sous son casque,
Crossait les badauds de Paris ;
J’aimais son boniment fantasque,
J’aimais l’orgue de Vert-de-Gris.

J’aime à Notre-Dame, en carême,
Un prédicateur virulent ;
Certes, son orgue est plus ronflant,
Mais son boniment, c’est le même !

« Pécheurs, achetez nos pardons,
« La sainte Église attend vos dons ;
« Soyez fervents, soyez dociles !

» Et, confits dans ces vérités,
» Ô mes frères qui m’écoutez,
» Allez en paix ! »… Tas d’imbéciles !


Newartk, N. J., 1876