Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation/32

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Pour sucer

Ne dites jamais à un homme du monde : « Faut-il vous la sucer ? » Ce sont les petites filles des rues qui s’expriment ainsi. Dites tout bas, et à l’oreille : « Voulez-vous ma bouche ? »

Si c’est un monsieur que vous n’avez jamais sucé, ne vous livrez pas à des lècheries savantes tout du long de la pine et derrière les couilles. Il aurait mauvaise opinion de votre passé.

Prenez modestement la pine dans la bouche, en baissant les yeux. Sucez lentement. Écartez les dents pour ne pas mordre et serrez les lèvres pour ne pas baver.

Quand le monsieur est sur le point de jouir, ne vous interrompez pas pour lui demander des nouvelles de sa mère, même si vous avez oublié de le faire en son temps.

Quand il éjacule, avalez silencieusement jusqu’à la dernière goutte, et dites ensuite une phrase aimable sur le goût de la liqueur que vous avez bue.

Cela fait, ne priez pas le monsieur de vous donner dix sous. Les petites filles du monde sucent pour l’honneur.

Si vous êtes couchée avec un monsieur que vous connaissez très bien et que vous faites décharger pour la vingtième fois, vous pouvez alors sans inconvénient lui sucer la peau des couilles et lui fourrer la langue dans le cul par manière de préambule ; mais laissez-lui croire qu’il est le seul à qui vous accordiez ces petites complaisances. Si le monsieur débande entre vos lèvres, n’en accusez pas la faiblesse de ses moyens, mais votre propre inexpérience.

S’il meurt, commencez par reboutonner son pantalon avant d’appeler la bonne, et ne racontez jamais dans quelles circonstances il a rendu son âme à Dieu.