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Sur la route (Bruant)/Marche des bicyclistes

La bibliothèque libre.
Sur la Route : chansons et monologuesAristide Bruant (p. 73-78).


MARCHE DES BICYCLISTES



\relative c'' {
  \clef treble
  \key g \major
  \time 2/4
  \tempo "Martiale"
d8 d16 d d8 b | g b d4 | d8 d16 d d8 d | b4 g | d'8 d16 d d8 b
g b d4 | d8 d16 d d8 d | g,8.
  \bar "||"
  \set Staff.midiInstrument = #"piccolo"
  \autoBeamOff
d'16^\markup { 1er COUPLET } b8. d16 \bar "||"
  \time 4/4 b4.. b16 b8. a16 g8. a16
b2 (b8.) b16 b8. b16 | d4.. d16 d8. b16 g8. b16 | a2~ a8 r16 a a8. a16
cis4.. cis16 cis8. cis16 b8. a16 | d2 (d8.) d16 d8. d16 | e4.. cis16 cis8. e16 cis8. cis16
\time 2/4
d2 \bar "||"
  g,4^\markup { REFRAIN } g8. g16 | b4 b | b b8. b16 | d4 (d)
d8 b g b | d4 b8 g | d'4 d | d r
g, g8. g16 | b4 b | b b8. b16 | d4 d
d8 d16 d d8 b | g b d4 | d8 d16 d d8 d | b4 g
d'8 d16 d d8 b | g b d4 | d8 d16 d d8 d | g,4 r
    \bar "|."
}

\addlyrics {
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 
_ _ _ _ _ _ _ _ _ 
On a sou -- pé des chants na -- tu -- ra -- "lis - tes," 
De -- puis cinq ans, on en met -- tait par -- "tout ;"
J’vais pour chan -- ger chan -- ter les Bi -- cy -- "clis - tes," 
A -- fin d’prou -- ver qu’on peut faire un peu d’tout. 
Les Bi -- cy -- clis -- tes 
Sont des ar -- "tis - tes" 
Trem -- pés du ten -- don, 
Cam -- brés su’ l’gui -- don, 
Cour -- bant l’é -- chi -- ne 
Sur leur ma -- chi -- ne, 
Les v’là là- bas qui fil’nt des -- sus 
V’là qu’on n’les voit plus guè -- re,
Les v’là là- bas qui fil’nt des -- sus, 
On n’les voit dé -- jà "plus !" 
}

\layout {
  \context {
    \Score
    \remove "Bar_number_engraver"
  }
}


Pour l’ami Henri Rudeaux.


On a soupé des chants naturalistes,
Depuis cinq ans, on en mettait partout ;
J’vais pour changer chanter les Bicyclistes,
Afin d’prouver qu’on peut faire un peu d’tout.

            Les Bicyclistes
            Sont des artistes
            Trempés du tendon,
            Cambrés su’ l’guidon,
            Courbant l’échine
            Sur leur machine,
    Les v’là là-bas qui fil’nt dessus
    V’là qu’on n’les voit plus guère,
    Les v’là là-bas qui fil’nt dessus,
    On n’les voit déjà plus !

Quand le coureur emballe sur la piste,
Sur sa Whitworth il va comme le vent ;
La main le pousse et rien ne lui résiste,
Il est toujours le premier… en avant !…

            Les Bicyclistes
            Sont des artistes
            Trempés du tendon,
            Cambrés su’ l’guidon,
            Courbant l’échine
            Sur leur machine,
    Les v’là là-bas qui fil’nt dessus
    V’là qu’on n’les voit plus guère,
    Les v’là là-bas qui fil’nt dessus,
    On n’les voit déjà plus !

 
Le Bicycliste est le roi de la route,
Sur sa bécane il fuit comme l’éclair,
Comme l’oiseau qui, sous l’immense voûte,
S’élance au large et disparaît dans l’air.

            Les Bicyclistes
            Sont des artistes
            Trempés du tendon,
            Cambrés su’ l’guidon,
            Courbant l’échine
            Sur leur machine,
    Les v’là là-bas qui fil’nt dessus
    V’là qu’on n’les voit plus guère,
    Les v’là là-bas qui fil’nt dessus,
    On n’les voit déjà plus !

Le Bicycliste a le cerveau tranquille,
Bon estomac, excellent appétit,
Loin des tracas et du monde imbécile,
Il est toujours frais de corps et d’esprit.

            Les Bicyclistes
            Sont des artistes
            Trempés du tendon,
            Cambrés su’ l’guidon,
            Courbant l’échine
            Sur leur machine,
    Les v’là là-bas qui fil’nt dessus
    V’là qu’on n’les voit plus guère,
    Les v’là là-bas qui fil’nt dessus,
    On n’les voit déjà plus !


Pédalons donc tous autant que nous sommes,
Tournons, virons, courons dur et longtemps,
La Bicyclette améliore les hommes
Et l’on vivra bientôt jusqu’à cent ans.

            Les Bicyclistes
            Sont des artistes
            Trempés du tendon,
            Cambrés su’ l’guidon,
            Courbant l’échine
            Sur leur machine,
    Les v’là là-bas qui fil’nt dessus
    V’là qu’on n’les voit plus guère,
    Les v’là là-bas qui fil’nt dessus,
    On n’les voit déjà plus !