Martin l’enfant trouvé ou les mémoires d’un valet de chambre/V/16

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CHAPITRE XVI.


basquine.


Pour comprendre cet événement qui vint brusquement troubler Basquine au milieu de son rôle, quelques mots sur la marche de la scène sont indispensables, scène puérile, niaise si l’on veut, mais dont Basquine savait tirer des effets saisissants.

Une fois sorti des enfers, le mauvais génie… (elle représentait le mauvais génie, antagoniste de la bonne fée) Basquine, un moment immobile, croisait ses bras sur sa poitrine, puis s’approchait lentement d’Arlequin endormi sous l’égide tutélaire de la fée d’argent, représentée par Clorinda, actrice rondelette, à la figure épanouie et aux appas indiscrètement accusés.

Vêtue de gaze rose et argent, tenant d’une main une corne d’abondance en or, la protectrice d’Arlequin y puisait des fleurs qu’elle jetait de toutes ses grâces sur son protégé endormi, emblème significatif des riantes destinées qu’elle lui ménageait.

Basquine, les bras toujours croisés sur sa poitrine, s’avançait à pas lents vers la fée d’argent ; il est impossible de rendre avec quelle pitié sardonique elle semblait contempler les vains enchantements de la fée d’argent, qui s’évertuait à couvrir son protégé de fleurs allégoriques… il y eut surtout un moment où Basquine, haussant légèrement les épaules, fit un dernier pas vers la bonne fée… un seul pas… mais accompagné d’une ondulation de cou si vipérine, et d’un regard si chargé de menaces et de sombre fascination, que la bonne fée semblait frappée de cette immobile épouvante dont est saisie la victime que le reptile charme avant de la dévorer. S’avançant alors pas à pas vers Basquine, comme entraînée par un attrait magique, la fée d’argent, d’une main tremblante, lui tendait sa corne d’or. Basquine prenait une fleur, une belle rose fraîchement épanouie : elle la montrait à la fée avec un sourire sardonique et glacé, comme pour lui faire admirer encore le tendre éclat de cette fleur ; puis, l’approchant de ses lèvres, elle jetait sur la rose un léger souffle… et la rose devenait noire à l’instant, et s’effeuillait d’elle-même.

Non, jamais je n’oublierai le geste, l’attitude, le regard, le sourire, la physionomie de Basquine… tout ce qui se révéla enfin chez elle d’impitoyable ironie, de sanglant sarcasme, lorsque de son souffle mortel, elle flétrissait cette fleur fraîche et brillante, comme les espérances et les illusions du jeune âge ;… avec quel dédain, abaissant ses grands yeux brillants d’un feu sombre, elle contemplait ensuite les débris de la fleur qu’elle foulait aux pieds.

Je ne pensais pas que la scène pût monter encore : je me trompais, bientôt vint une péripétie plus émouvante.

Après la rose, Basquine prenait dans la corne d’or un frais et virginal bouquet de myrte et d’oranger… emblème, sans doute, de la fiancée d’Arlequin… Saisie d’un nouvel effroi, la fée d’argent se jetait aux genoux de Basquine, les mains jointes, suppliantes, semblant demander grâce pour le bouquet.

Basquine… d’abord impitoyable, repoussant de son froid dédain les prières de la fée d’argent, serrait le bouquet d’une main convulsive et triomphante ;… mais soudain Basquine parut s’attendrir… regarder le bouquet avec une compassion croissante… Peu-à-peu les traits de la jeune fille se transfigurèrent, son visage reprit cette expression de douceur angélique, d’adorable candeur… que je lui avais vue si souvent dans son enfance… loin de flétrir le bouquet de myrte, Basquine le caressait du geste et du regard avec une tendresse innocente et charmante… Il est impossible d’imaginer ce qu’il y avait alors de grâce enchanteresse, d’irrésistible séduction dans le jeu de Basquine : aussi la fée d’argent, souriante, heureuse, rassurée, baisait les mains du mauvais génie, croyant le bouquet sauvé… Hélas ! vaine espérance !… Tout-à-coup l’ange redevenait démon ; d’un souffle Basquine flétrissait le bouquet en poussant un éclat de rire sardonique, mais sonore, harmonieux ; puis elle fondait, si cela se peut dire, les dernières vibrations de ce sinistre éclat de rire, dans l’andante d’un air de bravoure, d’un caractère puissant et farouche (musique composée par elle, je l’ai su depuis), dont les paroles avaient à-peu-près ce sens :

« Je suis le génie du mal, le mal est mon domaine ; mon souffle glacé flétrit toutes les joies ; je n’ai qu’à paraître, et le bonheur se change en tristesse, etc. »

Basquine chantait cet air, aux paroles plus que médiocres, avec une si admirable expression, qu’elle leur donnait un accent terrible ; sa voix de mezzo-soprano, à la fois grave, veloutée, sonore, vibrante, faisait tressaillir toutes les cordes de mon âme

Et je n’étais pas seul profondément impressionné par ce rare talent…

Suspendu, comme on dit, aux lèvres de Basquine, je jetai par hasard les yeux sur la loge occupée par Balthazar et par Robert de Mareuil, loge située presque sur le théâtre.

Le poète écoutait Basquine avec une admiration et un intérêt qu’il traduisait par les gestes, par les mines, par les attitudes les plus excentriquement enthousiastes ; Robert de Mareuil, au contraire, écoutait dans une extase recueillie… D’abord, assis dans le fond de la loge, puis, comme atterré malgré lui par le chant, par le jeu, par la beauté de Basquine, il avait peu-à-peu avancé la tête, et, s’appuyant d’une main sur le rebord de la loge, ne quittant pas Basquine du regard, il semblait fasciné.

En face de cette loge occupée par Robert, mais à un étage supérieur, se trouvait la loge de Bamboche. L’absence de celui-ci se prolongeait ; la jeune femme qui l’avait accompagné était encore seule. Elle me parut, comme le plus grand nombre des spectateurs, il faut l’avouer, assez indifférente ou ignorante du merveilleux talent qui se révélait tout-à-coup chez Basquine, pauvre figurante inconnue… talent qui néanmoins s’imposait tellement, que les plus rebelles à son empire le subissaient à leur insu. Car, pendant que mon voisin de droite écoutait Basquine avec un muet ravissement, mon voisin de gauche, s’adressant à moi :

— Je vous l’avais bien dit… l’entendez-vous, cette Basquine… comme elle vous serre le cœur, comme elle vous attriste… Ne dirait-on pas qu’on a peur d’elle, qu’on la déteste ?… et c’est ma foi vrai… je la déteste. A-t-elle l’air méchant ! pour un rien je la sifflerais. Parlez-moi de Clorinda… à la bonne heure ! elle ne vous attriste pas… cette grosse réjouie…

Je ne sais ce que j’aurais répondu à mon voisin, sans l’incident dont j’ai parlé et qu’il me faut expliquer.

Basquine était, je crois, à la moitié de son air ; elle le chantait avec une énergie, une puissance croissante, lorsque un événement inattendu l’interrompit tout-à-coup.

Le vicomte Scipion avait trouvé plaisant de jeter sournoisement sur la scène une poignée de pois fulminants, sans doute achetés d’avance pour cette espièglerie… déjà plus d’une fois essayée, disait-on, sur ce petit théâtre.

Basquine, au milieu du morceau qu’elle chantait, posa par hasard le pied sur plusieurs de ces pois ; leur explosion lui causa une frayeur si vive, qu’elle sauta en arrière ; mais son pied s’embarrassant dans une partie du décor, presque à fleur de terre, qui cachait la trappe d’où elle était sortie, Basquine trébucha… et tomba, mais tomba d’une manière si déplorablement ridicule… que des éclats de rires inextinguibles, accompagnés d’une bordée de sifflets aigus, partirent d’abord de l’avant-scène du vicomte, et eurent pour écho une explosion générale d’hilarité ; le ridicule atroce de la chute de Basquine prêtait d’autant plus à rire aux spectateurs, que la pauvre fille représentait un personnage menaçant et terrible… La malheureuse créature, se relevant livide, jeta sur la loge du vicomte Scipion un regard effrayant de désespoir et de haine… puis elle voulut fuir la scène ; mais, dans son trouble, elle se trompa deux fois de coulisse. Alors, les huées, les sifflets, les éclats de rire redoublèrent jusqu’à ce qu’elle pût enfin trouver une issue, où elle disparut, éperdue.

À ce moment, de nouveaux faits portèrent le tumulte à son comble.

Porteur d’un sac d’oranges galamment achetées pour sa compagne, Bamboche rentrait dans sa loge alors que se passait l’incident des pois fulminants et de la chute de Basquine, incident dont les péripéties, malgré leur gravité, furent rapides comme la pensée… Reconnaître notre compagne d’enfance… s’écrier d’une voix de stentor : — Basquine, me voilà !… sauter sur le théâtre… courir à la loge du vicomte, souffleter, pour ainsi dire, d’un seul revers, Scipion, son père, le gouverneur, à l’instant où disparaissait Basquine, enfoncer d’un coup de pied le châssis d’une des coulisses, et pénétrer ainsi derrière le théâtre pour y rejoindre la pauvre figurante, tout cela fut pour Bamboche l’affaire d’une minute.

La stupeur causée par l’incroyable audace de cet homme tint pendant quelques secondes les spectateurs muets, immobiles ; ils en étaient encore à se demander s’ils devaient en croire leurs yeux, que déjà Bamboche avait disparu, mais bientôt le tumulte, un moment suspendu, devint effroyable.

Quant à moi… dès que Bamboche eut pénétré dans la coulisse sur les pas de Basquine, une pensée prompte comme l’éclair me souleva pour ainsi dire de ma place, me fit traverser en un clin-d’œil, et je ne sais comment, les rangs pressés des spectateurs dont j’étais entouré ; puis, sortant du théâtre je fus en quelques bonds à la porte des acteurs, s’ouvrant sur le passage où j’avais été le matin louer la loge ; à l’instant où j’arrivais là, palpitant, je fus violemment heurté par deux personnes qui, s’élançant de l’intérieur, s’enfuyaient. C’était Bamboche et Basquine, enveloppée d’un manteau ; elle se soutenait à peine…

Sentant le danger, l’inopportunité d’une reconnaissance en pareille situation, et apercevant la voiture de mes maîtres, à deux pas de moi, je dis à Bamboche, en lui prenant le bras.

— Voilà une voiture… montez vite.

Et en une seconde j’eus ouvert la portière aux deux fugitifs. Ce secours inespéré venait si à propos, que Bamboche, sans chercher à savoir comment cette voiture se trouvait là si à point, y jeta, pour ainsi dire, Basquine, s’y élança après elle, en me disant :

— Vous serez bien payé… Allons où vous voudrez, mais grand train !

— Barrière de l’Étoile, et très-vite, — dis-je au cocher, éveillé en sursaut sur son siège.

Et je m’élançai derrière la voiture.

Nous nous éloignâmes rapidement ; mais je pus voir une grande foule s’ameuter tout-à-coup autour du théâtre, tandis que brillaient au loin les fusils des soldats que l’on venait sans doute de chercher au poste voisin.

Je ne me sentais pas de joie, je couvais des yeux cette voiture derrière laquelle j’étais monté, et où se trouvaient mes amis d’enfance. Soudain le cocher, averti sans doute par une secousse du cordon qu’il tenait enroulé autour de son poignet, arrêta ses chevaux ;… presque en même temps l’une des glaces s’abaissa brusquement, et j’entendis la voix de Bamboche s’écrier avec un accent d’effroi :

— Arrêtez… arrêtez… elle se trouve mal, mon Dieu !… que faire ?…

Nous ne courions plus aucun danger d’être poursuivi, nous nous trouvions sur le boulevard Saint-Denis, je courus à la portière.

— Mon garçon — me dit Bamboche, — je ne sais pas d’où diable tu es sorti pour me venir en aide si à propos, je sais encore moins pourquoi tu nous es venu en aide ; tu ne t’en repentiras pas… Cette chère fille qui est avec moi se trouve mal… Il faudrait tout de suite de l’éther… du vinaigre… après cela, nous irons chez moi,… et tu pourras emmener la voiture ;… voici d’abord pour acheter de l’éther, tu garderas le reste.

Et Bamboche me mit un double louis dans la main.

— Merci, Monsieur, — lui dis-je en dissimulant mon émotion, et éprouvant un certain plaisir à garder quelques moments encore mon incognito.

— Il doit y avoir plus d’un pharmacien dans la rue Saint-Denis, nous allons la parcourir avec la voiture.

— Tu as raison… vite… vite.

Et Bamboche abaissa les autres glaces de la voiture pour donner plus d’air à Basquine, qu’il soutenait entre ses bras et qui me parut sans mouvement.

Mon conseil était bon ; en quelques minutes nous eûmes trouvé une boutique de pharmacien, j’y achetai un flacon d’éther… Bamboche le fit respirer à Basquine, peu-à-peu elle reprit ses sens…

— Maintenant, chez moi, me dit Bamboche. — Hôtel des Pyrénées, rue du Petit-Lion-Saint-Sauveur, no 17.

Je donnai cette adresse au cocher, et je repris mon poste, rassuré sur la santé de Basquine, ravi de la surprise que j’allais causer à mes deux amis, et oubliant complètement mes maîtres, probablement fort inquiets de moi et de leur voiture, s’ils étaient sortis du théâtre.

Arrivé rue du Petit-Lion-Saint-Sauveur, je dis au cocher avant d’ouvrir la portière :

— Lorsque les personnes que nous avons conduites, par ordre de mon maître, seront descendues, vous vous en retournerez, on n’a plus besoin de vous…

Basquine, bien que revenue à elle, semblait toujours très-faible, il fallut que Bamboche la prît presque dans ses bras pour la faire descendre de la voiture ; puis, une fois dans la rue, et pendant que les chevaux s’éloignaient, Bamboche dit à la jeune fille :

— Attends… avant d’entrer dans l’hôtel, laisse-moi bien croiser ton manteau et en rabattre le capuchon, ces imbéciles de portiers d’hôtels garnis sont si curieux, si bavards, que la vue de ton costume de théâtre ferait événement dans la maison.

— Tu as raison, — répondit-elle d’une voix faible, et en frissonnant.

Pendant que Bamboche s’occupait de cacher le costume de Basquine sous son manteau, j’étais resté dans l’ombre ; je dis alors à mon ami, parlant le plus bas qu’il me fût possible, pour dissimuler ma voix :

— Monsieur… Voilà le restant des quarante francs que vous m’avez donnés.

— Je t’ai dit que c’était pour toi, mon garçon.

— Merci, Monsieur… mais si vous croyez me devoir quelque reconnaissance, accordez-moi autre chose…

Et je remis l’argent dans la main de Bamboche.

— Et que diable veux-tu me demander ? — reprit-il de plus en plus surpris.

— Permettez-moi de vous dire deux mots chez vous en particulier…

— Allons, soit ; aussi bien, il y a dans cette aventure quelque chose que je tiens à éclaircir. Suis-nous.

Bamboche frappa, la porte de l’hôtel s’ouvrit, mon ami passa rapidement devant la loge du portier, mais celui-ci s’écria en s’avançant :

— Qui êtes-vous, Monsieur ?

— Eh pardieu ! moi… vous ne me reconnaissez pas ? — dit Bamboche sans s’arrêter.

— Mais qui, vous ?

— Eh ! tonnerre de Dieu ! le capitaine de Bambochio.

— Ah ! pardon, mille excuses. Monsieur le capitaine, je ne vous avais pas reconnu, — dit le portier avec une humble déférence, qui me prouva que mon ami jouissait d’une certaine considération dans la maison.

Je coupai court à l’interrogatoire que le portier allait m’adresser à mon tour en lui disant :

— Je monte avec M. le capitaine.

— Très-bien, mon garçon, — reprit le portier. Puis se ravisant, il fit précipitamment quelques pas en dehors de sa loge, et, s’adressant à Bamboche qui commençait à gravir l’escalier :

— Monsieur le capitaine, j’ai oublié de vous dire que M. le major était venu trois fois vous demander.

— Que le diable l’emporte et vous aussi ! répondit Bamboche en continuant son ascension.

— Monsieur le capitaine a toujours le mot pour rire, — dit le portier, qui me parut habitué aux façons brutales de mon ami, et ne s’en formaliser nullement.

Bamboche s’arrêta sur le pallier du second étage ; nous entrâmes chez lui ; une petite lampe brûlait dans l’antichambre ; Bamboche ouvrit une porte latérale, et dit à Basquine :

— Entre là… il doit y avoir de la braise sous la cendre, rallume le feu, réchauffe-toi… je reviens dans cinq minutes.

Puis, se retournant vers moi lorsque nous fûmes seuls :

— Maintenant, mon garçon, à nous deux… dis-moi d’abord…

Mais ma dissimulation était à bout ; je me jetai brusquement au cou de Bamboche, en m’écriant :

— Tu ne reconnais pas Martin !…

Bamboche stupéfait recula d’abord d’un pas, se dégagea de mon étreinte comme pour mieux m’envisager ; puis, m’attirant et me serrant à son tour avec force contre sa poitrine, il s’écria d’une voix étouffée par l’émotion en tournant la tête du côté de la pièce voisine :

— Basquine !… C’est Martin !!!…

J’entendis, pour ainsi dire, faire un bond dans la chambre ; la porte s’ouvrit, et Basquine, encore à demi enveloppée de son manteau, se précipita dans l’antichambre, me sauta au cou, mêlant ses embrassements muets, ses larmes, aux embrassements, aux larmes de Bamboche et aux miennes, car nous pleurions tous trois.

Il y eut un moment de long silence… pendant lequel nous nous tenions tous trois étroitement serrés… silence seulement interrompu, çà et là, par le bruit de ces sanglots de joie profonde, convulsive, qui font bondir le cœur.

Oh ! béni soyez-vous, mon Dieu, qui, par de tels instants, faites oublier des jours, des années d’infortune ! Béni soyez-vous, mon Dieu, qui avez si magnifiquement doué vos créatures, que les plus perverses, que les plus misérables puissent encore goûter ces ravissements, dont l’ineffable douceur, dont la sainte élévation les rapproche de votre divinité !

Nous étions là trois victimes de la fatalité. Nous avions bien souffert, nous avions commis bien des actions coupables, notre avenir était sombre, plus sombre encore que notre passé. Et pourtant, dans cet élan divin qui confondait nos âmes, ces souffrances, ce sombre passé, cet effrayant avenir, étaient oubliés. Et ces fautes ! conséquences presque forcées de la misère et de l’abandon, ces fautes ne devaient-elles pas être aussi oubliées, pardonnées par votre paternelle miséricorde et votre justice, ô mon Dieu !… car tout n’était pas flétri, tout n’était pas mort dans l’âme de ceux qui, après avoir failli, étaient encore capables de ressentir si religieusement les célestes enivrements de l’amitié.

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Fin du cinquième volume.