Martin l’enfant trouvé ou les mémoires d’un valet de chambre/V/5

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V


CHAPITRE V.


tentations.


La porte ouverte, mon premier mouvement fut de m’élancer dehors ; le cul-de-jatte ne s’opposa nullement à mon départ ; mais, à l’instant où j’allais sortir du corridor, il me dit :

— Mon garçon… un mot… dans ton intérêt…

Je me retournai.

Le cul-de-jatte écrivait sur un morceau de papier.

— Tiens, — reprit il, — voici mon adresse… car tu ne sais pas dans quel quartier nous sommes, et, en revenant ce soir, il faut que tu puisses demander ton chemin ; si je suis rentré le premier, tu frapperas et tu te nommeras… Si tu rentres avant moi, attends-moi dans le corridor. Ah çà ! tu pars donc sans déjeûner ?

— Ce pain sera mon souper de ce soir… si je reviens.

— Tu fais le délicat ? avec un ami ? À ton aise… Allons… bonne chance dans ta chasse aux bonnes gens… qui auront pitié de toi…

Je m’éloignais ; le bandit me rappela.

— Dis donc…

— Quoi ?

— Si tu en rencontres, de ces bonnes gens-là… apporte m’en donc un pour voir… Je le ferai empailler.

Je haussai les épaules, et je descendis rapidement l’escalier.

Une fois au grand air, une fois hors de la demeure et de la présence du bandit, il me sembla sortir d’un rêve ; je me demandai comment j’avais pu m’attrister des stupides et ignobles paradoxes de ce misérable ; alors je me reprochai amèrement d’avoir pu oublier un instant tout ce que je devais à Claude Gérard. Ce fait ne suffisait-il pas à ruiner les cyniques accusations du bandit contre les gens de bien ?…

Me voyant décemment vêtu (je n’osais néanmoins songer à l’origine de ces vêtements), je me sentis moins embarrassé. J’espérai davantage, l’avenir me parut moins sombre ; il me sembla que mon appel au cœur de quelque personne charitable serait mieux accueilli, qu’alors enfin je pouvais tenter certaines chances auxquelles il m’eût été impossible de songer auparavant, car souvent la vue d’un homme couvert de haillons inspire une défiance ou une répulsion insurmontable.

Ainsi je pensai à me présenter chez la veuve de M. de Saint-Étienne, mon défunt protecteur, tandis que, vêtu comme un mendiant, la honte m’eût retenu, ou bien je n’aurais pas dépassé l’antichambre.

Mme de Saint-Étienne devait être un peu remise du coup imprévu dont elle avait été frappé ; j’espérais qu’elle me viendrait en aide par respect pour la mémoire de son mari. Je me dirigeai donc vers la rue du Mont-Blanc.

Le concierge me reconnut parfaitement ; mais, hélas ! nouvelle déconvenue, Mme de Saint-Étienne était partie, le lendemain de la mort de son mari, pour sa terre, située à plus de deux cents lieues de Paris. Écrire à cette dame, attendre sa réponse, c’était l’affaire de cinq à six jours au moins, et, dans ma position, six jours, c’était un siècle.

— Écoutez ! — dis-je au portier, qui semblait sincèrement me plaindre, — ce quartier est habité par des gens très-riches ; parmi eux, il en est sans doute de généreux, de charitables, leur nom doit être venu jusqu’à vous. Il est impossible qu’ils n’aient pas pitié de moi,… lorsque je leur aurai franchement exposé ma position… et ce que j’ai souffert depuis mon arrivée à Paris.

Le concierge hocha la tête et me répondit :

— Il y a bien des gens très-riches dans le quartier, mais… c’est le tout d’arriver jusqu’à eux, mon pauvre garçon, et encore ;… enfin,… tout ce que je peux faire pour vous,… c’est de vous donner l’adresse de M. du Tertre, le fameux banquier. On dit qu’il fait beaucoup de bien. Risquez-vous.

J’arrivai chez le banquier.

— Qui demandez-vous ? — me dit le concierge.

— M. du Tertre, banquier.

— Passez à la caisse, l’escalier à droite, à l’entresol.

Mes haillons m’eussent fait arrêter à la porte, mes vêtements convenables n’inspirèrent aucun soupçon ; je montai, j’entrai dans une antichambre où se tenaient deux garçons de recette.

— M. du Tertre, — dis-je à l’un d’eux.

— Si Monsieur veut parler au caissier… je vais le conduire.

Je fus introduit dans le cabinet du caissier ; au fond de cette pièce, une grande armoire de fer, où j’aperçus… des trésors, était entr’ouverte ; la vue de ces richesses ne me fit pas envie… elle me fit mal.

— Je désirerais. Monsieur, — dis-je au caissier, — parler à M. du Tertre.

— Pour affaires, Monsieur ?

— Non, Monsieur, — dis-je en hésitant et en rougissant jusqu’au front, — ce n’est pas… pour affaires…

— Vous êtes connu de M. du Tertre ? — me demanda le caissier commençant à m’examiner avec une sorte de défiance qui redoubla mon embarras.

— Non… Monsieur, — répondis-je, — mais je désirerais le voir… lui parler.

— Il est absent, — Monsieur, — me répondit le caissier d’un air de plus en plus soupçonneux ; sa longue expérience pressentait, sans doute, ma demande ; — veuillez écrire à M. du Tertre ou me dire ce qui vous amène auprès de lui ?

— Ce qui m’amène auprès de lui, Monsieur, — répondis-je en surmontant ma crainte et ma honte, — c’est sa réputation de bonté charitable et… je viens…

Le caissier ne me laissa pas achever : habitué sans doute à de telles demandes, il me répondit avec une froideur polie :

— Certes, Monsieur, on vante à juste titre la charité de M. du Tertre, mais il l’exerce selon des principes dont il ne se départ jamais : veuillez me laisser d’abord votre nom et votre adresse, ensuite le nom et l’adresse d’au moins deux personnes connues et recommandables, chez qui l’on puisse prendre des informations sur votre compte ; veuillez enfin spécifier quelle espèce de secours vous désirez obtenir de M. du Tertre ; dans trois jours, vous vous donnerez la peine de revenir.

— Monsieur… daignez m’écouter, — m’écriai-je, — ma position est bien pressante… je… n’ai pas…

— Pardon, Monsieur, mes moments sont comptés, — me répondit le caissier en m’interrompant, — veuillez passer dans la pièce voisine, le garçon de caisse vous donnera ce qu’il vous faut pour écrire les renseignements que je vous demande.

Et comme j’insistais pour être entendu, le caissier se leva, sonna, me reconduisit très-poliment à la porte, et dit à l’un des garçons de caisse :

— Donnez à Monsieur ce qu’il lui faut pour écrire.

— Je vous remercie… j’écrirai… chez moi… j’enverrai ma lettre, — dis-je tristement au garçon, et je sortis la mort dans le cœur.

Je l’ai su depuis, M. du Tertre donnait beaucoup, mais sans jamais dévier des règles qu’il avait imposées à sa bienfaisance. Malgré mon cruel désappointement, je fus obligé de convenir que Paris étant toujours exploité par une foule d’aventuriers ou d’audacieux fainéants, les précautions du banquier semblaient dictées par la raison, et par un louable désir de répartir dignement ses aumônes ; mais, quant à moi, quelle adresse pouvais-je donner ? Celle du cul-de-jatte ? À quelles personnes m’adresserais-je pour répondre de moi ?

Je ne désespérai pas encore ; il faut s’être trouvé dans une position pareille à la mienne pour imaginer à quelles opiniâtres illusions l’on se livre jusqu’au moment où elles disparaissent devant la réalité ; ainsi, en sortant de chez le banquier, comme il faisait un assez beau temps, je me rendis aux Tuileries ; voici dans quel dessein :

— Je conçois, — m’étais-je dit, — que M. du Tertre veuille placer sûrement, honorablement ses bienfaits, et qu’avant de les accorder il temporise, afin de s’informer ; il ne fait peut-être pas assez la part des situations pressantes, désespérées comme la mienne, et certainement si j’avais pu parvenir jusqu’à lui, la sincérité de mon accent l’eût ému et convaincu ; je n’ai pu lui parler ; eh bien ! je parlerai à un autre ; je vais me rendre dans une promenade publique, ordinairement fréquentée par les personnes riches ; j’aviserai quelqu’un dont la figure m’inspirera de la confiance, je lui demanderai un moment d’entretien dans une allée ; je suis sûr de n’être pas repoussé.

Je voulais ainsi tenter sur des personnes riches ce que j’avais en vain tenté sur les pauvres travailleurs du port.

Arrivé aux Tuileries, je m’établis dans l’allée de tilleuls qui longe la rue de Rivoli ; bientôt je vis descendre d’une belle voiture un homme jeune encore, d’une physionomie douce et un peu triste. Il commenta de se promener lentement dans l’allée. Je le suivais pas à pas ; au premier tour, malgré mes résolutions, je n’osai pas l’aborder… je trouvai facilement un prétexte à un embarras que je ne voulais pas m’avouer, — je voulais revoir encore une fois sa figure, — me disais-je, — afin de juger si ma première impression ne m’avait pas trompée ; — je ralentis ma marche, il se retourna, revint sur ses pas, c’était toujours la même physionomie douce, triste un peu distraite. — Je n’hésiterai plus, — me dis-je, — je sens ma confiance revenue ; je m’approcherai de lui lorsqu’il passera devant le café que surplombe la terrasse ; — mais, cette fois encore, ma résolution, expirant, trouva un nouveau prétexte. — Plusieurs promeneurs s’étaient, — soi-disant, — trouvés entre ce personnage et moi ; puis d’ailleurs l’allée me semblait moins encombrée à son autre extrémité.

Dans l’intervalle que je mis à parcourir cet espace, en réglant ma marche sur celle de mon futur bienfaiteur, je cherchai du regard d’autres physionomies encore plus encourageantes que la sienne. Je n’en rencontrai point. Quelques pas à peine me restaient à faire pour atteindre le bout de l’allée où je me trouvai bientôt presque seul avec celui sur qui reposaient à son insu mes dernières espérances ; je m’armai d’un vouloir énergique, je hâtai ma marche, et m’avançant parallèlement à lui sans qu’il parût m’apercevoir, je balbutiai d’une voix tremblante, étouffée :

— Monsieur…

Soit que la crainte et la confusion eussent rendu ma parole inintelligible, soit que mon futur bienfaiteur fût distrait ou préoccupé, il ne m’entendit pas, et continua lentement sa promenade jusqu’à la fin de l’allée. Rougissant alors de ma faiblesse, je fis un dernier effort sur moi-même, et, lui faisant face au moment où il se retournait, je le saluai lui disant timidement :

— Monsieur…

— Monsieur ? — me dit-il en s’arrêtant, surpris et me regardant fixement.

Puis, comme je restais muet, interdit, il ajouta :

— Monsieur, vous vous trompez sans doute ; je n’ai pas l’honneur de vous connaître.

Ces mots me glacèrent ; ma résolution s’évanouit ; je reculai devant l’impossibilité de raconter là, au milieu de cette promenade et de cette foule, presque toute ma vie à un inconnu, d’insister sur mille particularités qui, seules, pouvaient me rendre intéressant et me distinguer d’un mendiant ordinaire. Aussi, effrayé de ce que j’avais tenté, je répondis en balbutiant :

— Non, Monsieur, je n’ai pas l’honneur d’être connu de vous… je voulais… j’espérais…

Il me fut impossible d’articuler un mot de plus ; mon gosier se contracta, je restai muet, immobile, mon chapeau à la main, n’osant pas lever les yeux sur ce personnage qui, de plus en plus étonné, me dit d’une voix impatiente et haute :

— Enfin, Monsieur, que voulez-vous ? pourquoi m’arrêter ainsi au milieu de cette promenade ?

À ces mots, prononcés d’un ton assez élevé, deux ou trois personnes se retournèrent et s’arrêtèrent pour me regarder. J’étais resté jusqu’alors le chapeau à la main, le front courbé de confusion. Mais, m’apercevant que mon attitude et mon silence embarrassés, joints à l’étonnement très-naturel du personnage que je venais d’aborder, commençaient d’attirer l’attention des promeneurs, parmi lesquels j’aperçus même un des inspecteurs du jardin, je m’esquivai en disant d’une voix altérée :

— Pardonnez-moi, Monsieur… je croyais… m’adresser à une autre personne.

Je ne me décourageai pourtant pas encore. — Je ne puis non plus posséder tout d’abord l’audace et la ruse habile, nécessaires au mendiant, — me disais-je avec amertume. — Cela viendra peut-être… Essayons encore… et surtout du courage…

Je passais devant une église, j’y entrai, l’espoir dans le cœur ; celui qui prie est charitable, je devais trouver quelque âme compatissante. Une femme se préparait à sortir de l’église ; un domestique en riche livrée la suivait, portant un sac de velours armorié. Au moment où cette femme, d’une figure douce et vénérable, traversait une sorte de corridor pratiqué en dehors de la porte du temple, je m’approchai d’elle, et je lui dis précipitamment :

— Madame, au nom du ciel ! ayez pitié de moi… je suis seul à Paris, sans connaissances… sans ressources… je ne demande que du travail pour gagner honnêtement ma vie.

— Êtes-vous de cette paroisse, mon ami ? — me demanda cette dame.

— Non, Madame.

— M. le curé de votre paroisse vous connaît-il ? Peut-il répondre de votre piété, de votre moralité ?

— Hélas ! Madame, je suis sans asile et n’ai pas de paroisse…

— J’en suis désolée, — répondit cette dame ; — mais comme on ne peut malheureusement donner à tout le monde, je réserve mes aumônes pour les pauvres de ma paroisse qui remplissent exactement leurs devoirs religieux.

Et elle continua son chemin.   .   .   .   .   .   .  

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Lorsque le soir, vers dix heures, épuisé de besoin, je regagnai la demeure du cul-de-jatte, une brusque révolution s’était opérée en moi ; à cette heure encore, je me demande comment elle put être si prompte ; mon âme était noyée dans le doute et dans le fiel ; la révolte, la haine remplaçaient ma résignation habituelle ; après tant de vaines et honnêtes tentatives pour échapper au sort qui m’accablait, les notions du juste et de l’injuste, du bien et du mal commençaient à se confondre dans mon esprit ; je commençai aussi… funeste symptôme… à séparer la pratique de la théorie, en fait d’honorabilité.

J’étais surtout las !… las de souffrir !… las d’espérer en vain ! las de craindre pour l’avenir ! las de me dire : — Mourrai-je pas demain de faim et de froid ?

— « Probité, délicatesse, honneur, ce sont là d’admirables mots, — pensai-je, — je le confesse, mais l’on ne vit pas de cela. Je n’ai rien à me reprocher, j’ai tout fait, tout tenté pour trouver du travail, je n’en trouve pas, ou il est si précaire, si aventureux, qu’il faut affronter les ignobles brutalités d’une tourbe infâme… la mort peut-être, pour essayer de gagner un salaire incertain. Je ne serai pas assez sot pour pousser la pratique des bons principes jusqu’à mourir de faim, plutôt que de faillir. J’accepterai provisoirement les offres du cul-de-jatte, je gagnerai ainsi quelques jours, pendant lesquels j’aurai le temps de recevoir une lettre de Claude Gérard ou une réponse de la veuve de M. de Saint-Étienne, à laquelle je vais écrire. »

— « Sans doute, ma conduite est lâche, indigne, — ajoutai-je, — c’est un premier pas dans la voie de l’ignominie… Mais ce sera le premier et le dernier… car si, dans huit jours, je ne reçois aucune nouvelle de Claude Gérard, ou de la veuve de mon protecteur… je me débarrasse d’une vie par trop misérable. »

À cette heure, où je puis envisager froidement le passé, l’expérience me prouve que presque toujours les gens de cœur qui faillissent, comme je me sentais faillir, s’aveuglent sur leur future ignominie… ainsi que je m’aveuglais moi-même, par de folles espérances d’un meilleur avenir, ou par une résolution de suicide expiateur, mais presque toujours, hélas ! la vanité des espérances est bientôt reconnue, l’heure de la mort sonne… l’heure de cette mort qui doit vous délivrer d’une vie désormais souillée… mais, ainsi que le condamné aspire sans cesse à reculer l’instant du supplice, ou ajourne l’expiation… Qu’importe un jour de plus ?… une semaine de plus ? un mois de plus ? tant que votre infamie n’est pas découverte ?… Un heureux incident ne peut-il pas vous remettre dans la voie du bien ? et vous ne la quitterez plus désormais !…

Et lâchement vous vous laissez vivre… Mais votre honte est découverte, est publique… Oh ! alors… sans doute, plutôt que le pilori… la mort ! cette mort expiatrice à laquelle vous vous êtes condamné d’avance. La mort ? Pourquoi ? À quoi bon, ce tardif et inutile héroïsme ?… N’êtes-vous pas à jamais flétri… Mieux vaut encore une vie déshonorée qu’une mort déshonorée… et la déchéance est à jamais accomplie, et vous vivez dans votre infamie.   .   .   .   .   .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

J’arrivai chez le cul-de-jatte, il m’attendait.

— Tu as fait chou-blanc, — me dit-il en riant aux éclats ; — tu ne me rapportes pas le plus petit homme charitable à empailler ?

— Je serai votre commis, — lui dis-je avec une sombre résolution.

— Demain ?

— Demain.

— À la bonne heure. Cordieu ! Voilà l’ordre de notre marche : Je comptais que tu me reviendrais ; j’ai trouve aujourd’hui une fin de bail, un petit appartement tout meublé. Je me suis arrangé pour les meubles ; demain, nous irons le voir ensemble. Tu diras qu’il te convient, tu signeras un bail, le propriétaire est prévenu. Je ferai les conditions avec le traiteur pour tes repas ; tu ne manqueras de rien, seulement, pour te mettre en haleine et me donner une garantie, tu iras mettre demain toi-même une montre au Mont-de-Piété ; après-demain, tu auras congé, mais ensuite nous commencerons nos opérations…

— Très-bien, lui dis-je, — mais j’ai faim et j’ai sommeil.

— Je t’attendais pour souper. Voilà des vivres qui valent mieux que du pain et du lait ; voilà un bon matelas. Je reprends mon lit cette nuit, mon âge me le permet, jeune homme…

— Vous n’avez pas de vin ici ? — lui dis-je, sentent le besoin de m’étourdir.

— À la bonne heure… voilà qui est parler. J’ai là une fiole d’échantillon de Madère… déguste-moi ça, mon fils.

Je mangeai et je bus surtout avidement : j’étais si peu habitué à boire du vin que je me couchai, sinon ivre, du moins complètement étourdi, car mes souvenirs, toujours si présents, m’échappent quant à la fin de cette soirée.

Le lendemain, à mon réveil, je trouvai le cul-de-jatte debout et habillé.

— J’ai donné rendez-vous au propriétaire à onze heures, il en est dix, — me dit-il, — habille-toi et partons.

Je m’habillai, nous partîmes.