Merlin l’enchanteur/Notes du tome premier
NOTES
DU TOME PREMIER
« Moi seul j’irai, » etc.
Ce commencement est dans la tradition.
« C’est moi qui…, » etc.
Traduction littérale d’un fragment de poésie gallique.
« Quoique Jean l’Anglais, » etc.
Début d’un de nos anciens chants populaires bretons. Dans un sujet qui tient si intimement aux traditions de la France, il était impossible de ne pas donner un écho à l’ancienne haine populaire de la France et de l’Angleterre. Mais on verra dans le volume suivant que la malédiction n’est pas le dernier mot de Merlin. La colère du barde ne lui a pas ôté l’esprit de justice envers une grande nation et il n’a mis en jeu ces violentes aversions de race que pour rendre plus éclatante la réconciliation finale.
Au reste, ce qui est dit du massacre des bardes et des ressentiments contre les Anglo-Saxons est partout au fond des légendes de Merlin :
« La race saxonne fondra sur nous avec son esprit féroce, et, de nouveau, elle nous détruira cruellement nous et nos villes, » etc.
Insuper incumbet gens Saxona Marte feroci
Quæ nos et nostras iterum crudeliter urbes
Subsertet, etc., etc.
« On choisit pour lutter, » etc.
Le duel de Merlin et des devins du moyen âge appartient à la tradition. J’aurais pu emprunter quelques traits de plus aux prophéties latines. Ces traits auraient peut-être paru trop vifs à notre époque ; je m’en suis abstenu. Les lignes sur le verger aux pommes d’or et sur Morgane sont tirées des chants galliques.