Notice sur l’ouvrage intitulé L’Antiquité dévoilée au moyen de la Genèse

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NOTICE
sur l’ouvrage intitulé :

L’Antiquité dévoilée au moyen de la Genèse, source et origine de la Mythologie et des Cultes religieux. Nouvelle édition, augmentée de la Chronologie de la Genèse, confirmée par les monumens astronomiques dont on s’est servi pour l’attaquer.
I vol. in-8°. Paris, 1808. 167 pages, la préface et les tables synoptiques non comprises.

La première édition de cet ouvrage, dû au zèle religieux et aux lumières de M. Gosselin, demeurant à Pontoise, parut en 1807, et fut de suite annoncée dans le Magasin. Celle-ci contient de plus un Mémoire de trente-neuf pages, intitulé : Chronologie de la Genèse, confirmée par les monumens astronomiques dont on s’est servi pour l’attaquer. C’est une réponse, et la seule que nous connaissions, au Mémoire Chronologique et Mythologique publié en 1806, sur le Zodiaque, par M. Dupuis, et dont on peut voir dans le Magasin une analyse fort exacte.

La justice exige que l’on rende compte de cette réfutation, remarquable par sa simplicité, ainsi que par une explication neuve et satisfaisante du vers de Virgile :

Candidus curatis aperit cum cornibus animum
Taurus. etc.

Nous nous bornerons à abréger le travail déjà très succinct de l’estimable auteur, en conservant le plus qu’il sera possible ses propres termes, et nous laisserons le jugement aux lecteurs éclairés.

M. Dupuis, en différens ouvrages, a cru pouvoir faire remonter l’invention du zodiaque à plus de quinze mille ans, en le supposant originaire de l’Égypte, et en faisant commencer les signes à la balance au lieu du bélier, qui a toujours passé pour le premier.

M. Gosselin, p. 27 et 28 de l’ouvrage que nous analysons, convenait qu’il serait difficile de réfuter M. Dupuis, s’il était vrai que le zodiaque convient au climat de l’Égypte, et surtout qu’il ne convient qu’à ce climat. Mais il ajoutait que, même en voulant bien supposer que les signes zodiacaux aient commencé a la balance, on trouvera que ces signes ne s’accorderaient ni avec le climat de l’Égypte, ni avec les positions du soleil, auxquels ils ont eu pourtant un rapport manifeste. Comment l’écrevisse, par exemple, qui marche à reculons, et qui, dans l’hypothèse de M. Dupuis, devait répondre au solstice d’hiver, peut-elle représenter le soleil, qui prend alors une marche tout opposée ? Comment la chèvre, toujours grimpant, pourrait-elle figurer la marche rétrograde du soleil vers le solstice d’été ? Comment le sphinx à tête de vierge entée sur un corps de lion, qui précipitait dans les eaux ceux qui ne savaient pas deviner ses énigmes, comment cet évident symbole du débordement du Nil, quand le soleil est dans les signes du lion et de la vierge, eût-il annoncé le retour périodique de ce débordement ? Et comment ce débordement eût-il pu exister, si le soleil, au lieu d’avoir dépassé le tropique du cancer, eût encore été loin d’atteindre l’équinoxe du printems ? D’ailleurs, L’hypothèse de l’inversion des signes en Égypte, supposerait un zodiaque étranger adapté au climat de l’Égypte, auquel il ne convenait pas. L’Égypte ne peut donc, sous aucun rapport, s’attribuer l’invention du zodiaque ; les premiers Égyptiens, comme les autres peuplades, l’avaient emporté en quittant le berceau commun du genre humain.

M. Dupuis a cru pouvoir lever les difficultés qui combattent son système, et arriver au même résultat, à un zodiaque de quinze mille ans d’antiquité, en s’y prenant d’une autre manière, dans son Mémoire de 1806, dont voici la substance. La lune et le soleil ont chacun leur zodiaque différemment divisé, mais correspondant ; les zodiaques solaire et lunaire sont les mêmes, sur toute la terre : faits d’une même main, venant de la même source, ils ont été d’abord en harmonie, entre eux et avec les saisons. Ce double accord eût resté parfait, si l’année eût été purement sidérale ; mais il ne tarda pas à s’altérer, à cause du mouvement apparent des fixes, qui abrége l’année tropique, en faisant rétrograder les points équinoxiaux et solsticiaux d’environ cinquante secondes de degré par an, d’un degré environ en soixante-douze ans, d’un signe solaire environ en deux mille cent quarante-cinq ans, et du cercle entier en vingt-sept mille sept cent trente ans. Le tems auquel existait ce double accord doit donner l’époque de l’invention des deux zodiaques. Or, ce tems n’est pas celui où les étoiles de la tête du bélier se trouvèrent au point équinoxial du printems ; car elles s’y trouvèrent vers l’an 388 avant l’ère vulgaire, et déjà quantité d’observations faites en Perse, en Égypte, à la Chine, dans l’Inde, plaçaient l’équinoxe du printems aux premiers degrés de la constellation du taureau, ce qui fait remonter l’usage du zodiaque solaire deux mille ans avant l’ère vulgaire. Mais ce n’est point à cette époque de deux mille ans avant l’ère vulgaire, lorsque l’astérisme du taureau était à l’équinoxe qu’on doit placer l’invention du zodiaque, puisqu’alors il n’eût existé aucun accord entre les signes et les saisons ; la balance est le seul signe qui ait pu réunir l’accord des stations solaires et lunaires, et l’accord des signes avec les saisons ; Quoi de plus propre à représenter l’équinoxe du printems, ou l’égalité des jours et des nuits, qu’une balance ? Donc les hommes inventèrent le zodiaque, au plus tard, lorsque le point équinoxial du printems était dans la balance, autrement quinze cents années, pour le moins, avant le tems où nous, vivons.

Voici la réponse de M. Gosselin.

D’abord, en prenant la balance pour point initial des signes, on s’écarte de l’usage de tous les peuples qui le placent au bélier, et s’accordent ainsi à fixer l’origine du zodiaque solaire environ deux mille ans avant l’ère chrétienne.

Mais en prenant la balance pour point initial des signes, si on a le juste raccordement des stations solaires et lunaires, il s’en faut bien qu’on ait le parfait accord des signes avec les saisons ; sans vouloir relever tous les défauts de cet accord prétendu, nous citerons seulement le cancer et le capricorne, qui se trouvent, dans l’hypothèse de M. Dupuis, placés à contre-sens de ce qu’ils doivent représenter ; le cancer monterait, tandis qu’il doit descendre, et le capricorne descendrait, tandis qu’il doit monter. M. Dupuis aura beau vouloir prouver que monter au nord c’est descendre, et que descendre au midi c’est monter, personne n’admettra ce paradoxe.

Il faudrait donc aller plus loin que la balance et remonter jusqu’au bélier, pour satisfaire complètement aux conditions exigées. Ce serait remonter de treize signes solaires, et donner à l’invention du zodiaque une antiquité d’environ vingt-huit mille ans, ou plutôt une antiquité indéfinie, puisqu’il est absolument impossible que le point équinoxial du printems ait déjà parcouru plus d’une fois le zodiaque entier en rétrogradant.

M. Dupuis ne prouve donc rien à force de trop prouver ; les conséquences directes de son système conduisent à un terme illimité ; conséquemment, il ne fournit aucune solution réelle. Il y a donc un vice dans les principes : tâchons de le découvrir. Ici l’auteur expose en peu de mots ce que, pour réfuter M. Dupuis, ont publié M. Testa, M. de la Prise, et l’auteur qui attribue l’invention de la sphère céleste à des navigateurs de la ville de Bakou, sur les bords de la mer Caspienne. Il les combat rapidement, et revient à l’adversaire commun.

Le principe vicieux posé par M. Dupuis, est qu’à son origine, le zodiaque montrait un parfait accord, entre les signes et les saisons que ces signes représentent, entre les stations solaires et les stations lunaires.

Cet accord eût existé, si de savans astronomes eussent dessiné originairement le calendrier zodiacal ; mais ce fut l’ouvrage de pâtres et de laboureurs, qui n’avaient pour observer que leurs yeux, et pour observatoire que des champs couverts de leurs troupeaux et de leurs moissons. Ils n’allèrent pas loin chercher le type de ce calendrier. La génération successive du bélier, du taureau, du chevreau, leur en fournit les premiers traits. Cette fécondité périodique dépendant des différens degrés d’ascension apparente du soleil dans l’espace, ils ne tardèrent pas à comparer ensemble ces phénomènes concomitans. Pour le faire avec ordre, ils partagèrent la route du soleil en douze parties égales. Cette route, tracée dans le ciel par le moyen des étoiles fixes, a des points remarquables, à cause de son obliquité par rapport à l’équateur ; ce sont les tropiques et les équinoxes.

On s’aperçut que, quand le soleil est vers le moyen terme ascendant, les agneaux prennent naissance, et que c’est le renouvellement de l’année rurale. De là le nom du premier signe, agneau ou bélier, donné au groupe d’étoiles qui paraissent alors avant le lever du soleil, et qui précèdent sa position dans le ciel.

Le nom du second signe, veau ou taureau, fut donné au groupe suivant par une raison semblable.

Le troisième s’appela les chevreaux ou les gémeaux, parce que, dans le tems où ce groupe paraît à l’horizon avant le lever du soleil, la chèvre met bas ordinairement deux petits à-la-fois.

Le soleil étant parvenu à sa quatrième station, conséquemment au solstice d’été, le quatrième signe fut l’écrevisse, parce qu’elle marche à reculons, et peut ainsi désigner la marche rétrograde du soleil.

Le cinquième signe fut le lion, animal des climats brûlans de l’Asie, et d’ailleurs assez propre, par sa fureur, à représenter la chaleur extrême du soleil entré dans sa cinquième station.

Une vierge féconde fut le sixième signe.

C’est la vierce Érigone en sagesse accomplie ;
Et de l’or des moutons par Jupiter remplie.

Le septième signe fut une balance, emblème de l’égalité des jours et des nuits, régnant par toute la terre, quand le soleil arrive à la septième partie de sa course annuelle.

Le huitième, le scorpion à queue venimeuse, désigna les maladies de l’automne.

Après la moisson et les vendanges, la chasse devient l’occupation de l’homme. Le sagittaire fut donc placé dans le ciel à la neuvième station solaire.

La chèvre toujours grimpant et d’un caractère gai, figurera la dixième station, alors que la marche du soleil devenant ascendante fait renaître l’espérance et la joie.

Enfin le verseau, avec sa cruche renversée, onzième signe, et le douzième, qui sont les poissons nageant dans les eaux, signalèrent parfaitement les deux dernières parts de l’orbe annuel du soleil.

Ainsi le zodiaque solaire, simple calendrier rural, fut tracé par des pâtres et des laboureurs, lorsqu’on n’avait que ses yeux nus pour observer la vraie position du soleil dans le ciel. Or, le soleil, par sa lumière, éclipsant toutes les étoiles qui se rencontrent avec lui sur l’horizon, il fallut se contenter d’observer celles qui le précèdent, ou celles qui suivent immédiatement son coucher. C’est pourquoi la constellation du bélier, qui devançait son lever, et signalait sa position à l’équinoxe du printems, fut prise originairement pour le premier signe du zodiaque, ou calendrier rural et vulgaire, quoiqu’alors le soleil fût réellement dans la constellation du taureau. Le bélier fut donc le signe initial, le premier signe ; et le taureau, qui était le premier astérisme, devint le second signe. On dut dire du taureau qu’il ouvrait l’année, lorsque réellement l’équinoxe était dans le bélier. Les autres signes anticipèrent tous également sur la vraie position du soleil. M. de Lalande, livre VIII de son Astronomie, n° 1617, a lui-même reconnu cette vérité, lorsqu’il dit que la sphère grecque, attribuée à Chiron, se rapporte à peu-près à treize cent cinquante ans avant Jésus-Christ, et peut-être encore à une époque plus reculée ; et qu’il est naturel de penser qu’elle fut faite dans le tems où les levers sensibles de chaque constellation précédaient les points cardinaux, c’est-à-dire les équinoxes et les solstices.

Il est donc clair qu’à l’origine du zodiaque, les signes n’ont point été identiques avec les points équinoxiaux et solstitiaux. Donc, nulle raison pour faire commencer le zodiaque avec la balance, il y a plus de quinze mille ans, dès lors surtout que chez tous les peuples le bélier est le premier signe. Le zodiaque a dû commencer avec le bélier, à l’époque où l’équinoxe du printems était dans le signe du taureau, c’est à dire environ deux mille ans avant Jésus-Christ. Alors le bélier était, pour le vulgaire, le premier signe zodiacal, et le dénominateur de l’équinoxe du printems, comme le taureau, second signe, devint le dénominateur de l’équinoxe du printems, lorsque cet équinoxe fut véritablement dans le bélier ; et maintenant que l’équinoxe du printems arrive lorsque le soleil est dans les poissons, le coucher héliaque du bélier serait encore pour nous le signal de l’équinoxe, si chacun devait être attentif au cours des astres pour se diriger dans ses travaux champêtres.

Aussi Virgile, dans le premier livre de ses Géorgiques, prescrivait de commencer les semailles du printems, non pas lorsque le soleil avait sa position dans le taureau, mais lorsque le soleil était dans le bélier ; autrement, lorsque le taureau aux cornes dorées ouvre tannée rurale, lorsque le taureau se couche en cédant à l’astre du chien qui lui est opposé :

Candidus auratis aperit cum cornibus annum
Taurus, et adverso cedens canis occidit astro.

C’est là le sens de ces deux vers, que n’ont bien compris ni les nombreux commentateurs de Virgile, ni même son traducteur poète, M. Delille, quoique aidé en ce point par l’astronome Lalande. Ils ont cru que Virgile plaçait dans le taureau l’équinoxe du printems ; et les deux vers, unis d’une manière inséparable, signifient qu’il fallait commencer les semailles du printems au coucher héliaque du taureau, lorsque le taureau cède une place, sur l’horizon, à l’astre du chien qui se lève en opposition, par conséquent lorsque le soleil se trouvait dans la constellation du bélier.

En effet, du tems de Virgile, et même du tems d’Hésiode, qui donne aux laboureurs à-peu-près la même leçon que Virgile, le soleil, à l’équinoxe du printems, n’était plus dans le taureau, mais dans la constellation du bélier ; le bélier avait cessé d’être le précurseur du printems, parce que le soleil l’éclipsait à cette époque, tandis que le taureau, se trouvant alors dégagé des rayons du soleil, annonçait aux laboureurs l’équinoxe printanier. Virgile, si instruit pour son tems, n’avait garde d’adopter un calendrier qui ne convenait pas depuis des siècles au tems où il écrivait, et de faire cette faute dans un ouvrage didactique, dont la rectitude, par rapport au calendrier, était une condition essentielle.

En deux mots, il n’y a jamais eu dans le calendrier vulgaire ou zodiacal, ce parfait accord des signes et des saisons supposé par M. Dupuis ; mais il y avait un rapport tel, que le signe qui fut dit successivement ouvrir l’année, d’abord le bélier, ensuite le taureau, anticipèrent également sur la vraie position solaire. Cette anticipation n’empêche point que le zodiaque ne porte à-la-fois l’empreinte du tems et celle du lieu où il a été composé ; mais elle empêche qu’il y ait eu à son origine un accord parfait des signes et des saisons. C’est donc par erreur que M. Dupuis, supposant cet accord parfait, a désigné la balance comme le signe initial du zodiaque, contre la tradition universelle, qui le fait commencer au bélier ; c’est donc gratuitement qu’il a fait remonter l’invention du zodiaque à plus de quinze mille ans au-delà du tems présent, et qu’il attribue cette invention à l’Égypte.

Par la construction même du zodiaque, il est évident que le climat où il a été d’abord en usage, doit être tel, qu’après le solstice d’été, indiqué par le signe du cancer ou de l’écrevisse, la chaleur, figurée par le lion, s’y trouve à son plus haut degré, pour faire mûrir les moissons qui se récoltent immédiatement après sous le signe de la vierge. En vain l’on chercherait cette sorte de température en Égypte, en Éthiopie, en Arabie, dans l’Inde, quoique tous ces pays aient le même zodiaque : on ne peut y placer l’origine de ce calendrier sans tout bouleverser. Il ne faut pas non plus la chercher en Moscovie, en Tartarie, ni même en Europe, puisque la plupart de ces contrées étaient encore désertes, ou habitées par des peuples sauvages et barbares, lorsque l’invention du zodiaque, inséparable de l’agriculture, était déjà fort ancienne. C’est dans la Haute-Assyrie que le zodiaque doit avoir été inventé, puisque c’est là que l’histoire sacrée et profane nous montre le berceau des sciences et des arts, et que le climat s’y concilie avec la construction du zodiaque, pris comme il est, et sans qu’il soit besoin de l’altérer par aucune hypothèse.

Mais quand prit-il naissance sur le sol de ce pays ?

Environ deux mille ans avant que le colure du printems passât par la tête du bélier ; c’est-à-dire, il y a environ quatre mille ans, à compter de la construction même du zodiaque, et cela résulte de ce qu’aucun monument littéraire, digne de foi, ne lui donne une plus haute antiquité.

Malgré les méprises du Mémoire Chronologique de M. Dupuis, cet ouvrage n’est point sans utilité. D’abord, l’auteur y a recueilli quantité d’observations astronomiques, qui toutes, remontant à-peu-près à l’époque du déluge, sans la dépasser, prouvent que cette grande révolution, arrivée, selon l’histoire sacrée, en 2348 avant l’ère vulgaire, ne fut point locale, mais qu’elle s’étendit à toute la surface du globe, puisqu’elle est une limite invariable, et qu’au-delà il ne se rencontre ni monument authentique, ni observation astronomique sur laquelle on puisse compter.

Ensuite, par la savante comparaison que M. Dupuis a su faire des zodiaques de tous les peuples, il a trouvé que tous ces zodiaques, sans exception, sont uniformes pour la structure, quoiqu’ils appartiennent la plupart à des climats qui ne leur conviennent en aucune manière. Ils partent donc tous d’un même pays, d’un même peuple, d’une même famille, qui, dispersée par toute la terre, après le déluge, a conservé, dans les lieux de son émigration, un monument éclatant de la commune origine des peuples, et du berceau commun qu’ils avaient, il y a environ quatre mille ans.

Enfin, M. Dupuis ayant reconnu que tous les zodiaques avaient conservé le bélier pour premier signe de leur dodécatémorie, quoiqu’ils ne s’accordent plus nulle part avec les saisons, a fourni contre lui-même la preuve la plus forte que c’est là vraiment qu’elle a commencé, ce qui renverse tout le système zodiacal de M. Dupuis, et détruit cette antiquité de quinze mille ans qu’il voudrait établir. Puissent toutes les erreurs tourner au profit de la vérité en se réfutant elles-mêmes !