Nouvelle Biographie générale/Vernet (Jacob)

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Firmin-Didot (46p. 1-2).

VERNET (Jacob), théologien suisse, né le 29 août 1698, à Genève, où il est mort, le 26 mars 1789. Sa famille était originaire de la Seyne, en Provence, mais réfugiée vers 1650 à Genève, pour cause de religion ; son père, négociant aisé, le laissa orphelin en 1706, et le sixième de neuf enfants. Destiné à l’Église, il fit de fortes études, et dut aux conseils de son oncle maternel Daniel Le Clerc le goût de la littérature classique. Après avoir passé près de huit ans à Paris dans le commerce des écrivains et des gens d’esprit, il parcourut l’Italie, et surveilla l’éducation du jeune Marc Turretiui. Admis en 1722 au ministère, il l’exerça successivement dans les paroisses de Jussey (1730) et de Sacconex (1731), puis à Genève (1734). Élu recteur de l’Académie de cette ville en 1737, il y professa d’abord les belles-lettres et l’histoire, et depuis 1756 la théologie. Vernet a beaucoup écrit ; ses ouvrages principaux sont : Lettres sur la quérison de Marguerite de La Fosse ; Genève, 1726, in-8°, avec Deux Lettres nouvelles en 1727 : dirigées contre l’authenticité d’un miracle attesté par le cardinal deNoailles ; — Traité de la vérité de la religion chrétienne, tiré en partie du latin de J.-A. Turretin ; ibid., 1730-82, 10 vol. in-8° ; les t. I et II ont été Page:Hoefer - Biographie, Tome 46.djvu/14