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Nouvelles Pages anthologiques

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Nouvelles Pages anthologiques
Nouvelles Pages anthologiquesEugène Figuière et CieTome premier (p. vii--).
Table des matières

Pages
Abadie (Michel) 
 431
Adam (F.-É.) 
 69
Amanieux (Marc) 
 145
Arène (Paul) 
 47
Bachelin (Léo) 
 331
Bazan (Mme Noël) 
 450
Besson (Martial) 
 164
Bonnet (Amédée) 
 460
Borel-Girard (Gustave) 
 84
Borrelli (Raymond de) 
 337
Boulé (Louis) 
 410
Buffenoir (Hippolyte) 
 153
Busquet (Alfred) 
 34
Bussy (Ernest) 
 368
Chapman (William) 
 159
Chebroux (Ernest) 
 121
Chevé (Émile) 
 185
Collin (Paul) 
 89
Couturier (Claude) 
 474
Delair (Paul) 
 98
Duplessis (Léon) 
 218
Egli (Alexandre) 
 139
Essarts (Alfred des) 
 1
Galeron de Calonne (Mme Bertha) 
 376
Gausseron (B.-H.) 
 116
Génin (Auguste) 
 482
Giraud (Albert) 
 280
Gourcuff (Olivier de) 
 383
Gourdon (Georges) 
 173
Grouchy de Vorney (Charles-Édouard) 
 169
Guyau (Jean-Marie) 
 198
Hardy (Adolphe) 
 348
Hély (Léon) 
 491
Jehan (Auguste) 
 439
Jounet (Albert) 
 290
Kaiser (Isabelle) 
 443
Krysinska (Mme Marie) 
 224
Le Guyader (Frédéric) 
 75
Le Lasseur de Ranzay (Louis) 
 390
Le Leu (Louis) 
 413
Léoville L’Homme 
 235
Lesueur (Mme Daniel) 
 302
Le Vavasseur (Gustave) 
 28
Lorin (Georges) 
 319
Lorrain (Jean) 
 242
Macedonski (Alexandre) 
 126
Mary-Lafon 
 9
Mestrallet (Jean-Marie) 
 446
Mourey (Gabriel) 
 265
Nagour (Paul) 
 394
Peyssonnié (Paul) 
 500
Pitou (Charles) 
 133
Pittié (Victor) 
 418
Pury (Jean de) 
 251
Pommier (Amédée) 
 5
Prarond (Ernest) 
 14
Redonnel (Paul) 
 506
Ribaux (Adolphe) 
 253
Riotor (Léon) 
 421
Roche-Guyon (Dsse dre de la) 
 40
Ronchaud (Louis de) 
 23
Saint-Maur (Hector de) 
 43
Saint-Pol-Roux 
 398
Strada 
 55
Sutter-Laumann 
 387
Tavan (Édouard) 
 512
Tellier (Jules) 
 326
Trézenik (Léo) 
 260
Trolliet (Émile) 
 270
Valandré (Mme Marie de) 
 405
Valentin 
 129
Vard (Adolphe) 
 426
Vermenouze (Arsène) 
 355
Zidler (Gustave) 
 517
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LOUIS DE RONCHAUD

BIBLIOGRAPHIE. — Les Heures, poèmes (1842); — Phidias, sa vie et ses œuvres (1861); — Études d’histoire politique et religieuse, le Péplos d’Athèné Parthénos (1872); Le Filleul de la Mort, fabliau en vers (1880) ; — Contes d’Automne, prose (1883); — Comédies philosophiques (1883); — Poèmes dramatiques (1883); — La Tapisserie dans l’Antiquité (1884); — Au Parthénon (1886) ; — La Mort du Centaure, drame (1886) ; — Poèmes de la Mort (1887).

Les œuvres poétiques de Louis de Ronchaud se trouvent chez Alphonse Lemerre.

Louis de Ronchaud a collaboré à la Libre Recherche, à la Revue de Paris (1856), à la Gazette des Beaux-Arts (1857), à la Revue Nationale (1863), etc.

Louis de Ronchaud, né à Lons-le-Saunier le 9 décembre 18 16, mort à Saint-Germain-en-Laye le 28 juillet 1887, débuta en 1842 par un recueil de vers : Les Heures, puis s’occupa de recherches historiques, archéologiques et littéraires. En 1872, il fut nommé inspecteur des Beaux-Arts; en 1879, secrétaire-général de l’administration des Beaux- Arts ; en 1881, directeur des Musées Nationaux.

En 1880, revenant à la poésie, il publia Le Filleul de la Mort, fabliau en vers, qui fut suivi, à quelques années d’intervalle, de deux nouveaux recueils : Poèmes dramatiques(1883) et Poèmes de la Mort (1887).

Admirateur enthousiaste de Lamartine, Louis de Ronchaud a écrit la préface de ses Mémoires inédits et celle des Manuscrits de ma mère (1871).

"Lamartine et l’art grec, a écrit M. E. Ledrain, tels furent

les maîtres de Louis de Ronchaud, qui fut à la fois un Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/38 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/39 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/40 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/41 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/42 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/43 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/44 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/45 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/46 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/47 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/48 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/49 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/50 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/51 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/52 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/53 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/54 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/55 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/56 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/57 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/58 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/59 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/60 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/61 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/62 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/63 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/64 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/65 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/66 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/67 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/68 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/69 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/70 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/71 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/72 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/73 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/74 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/75 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/76 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/77 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/78 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/79 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/80 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/81 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/82 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/83 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/84 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/85 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/86 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/87 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/88 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/89 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/90 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/91 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/92 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/93 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/94 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/95 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/96 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/97
GUSTAVE BOREL-GIRARD

BIBLIOGRAPHIE. — Brins de Mousse ; — Roses de Noël ; — Chants d’Avril.

Né le 26 mars 1845 à Neuchâtel, M. Gustave Borel-Girard, fit ses études dans cette ville, puis en Allemagne et à Paris. Il est depuis 1868 pasteur à La Chaux-de-Fonds, où son temps se partage entre les devoirs de son ministère fidèlement remplis, l’étude des questions religieuses et le culte des lettres. " Quatre choses, dit-il, contribuent à maintenir l’homme dans une jeunesse perpétuelle : la foi, la poésie, l’air de la montagne et la vie de famille."

M. Gustave Borel-Girard est l’auteur de trois volumes de vers favorablement accueillis : Brins de Mousse, Roses de Noël et Chants d’Avril.



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ALEXANDRE EGLI


M. Alexandre Egli, né à Genève le 21 décembre 1852 d’un père Zuricois et d’une mère Genevoise, fit ses études à l’Académie et à l’Université de Genève. Entré tout jeune dans l’enseignement, il fut nommé en 1874 professeur de grec et de latin au collège d’Aigle ; puis, en 1883, professeur de langue et de littérature françaises au collège de Vevey.

Il est actuellement professeur de littérature française à l’École Supérieure (Gymnase de Jeunes Filles) de la Ville de Lausanne.

M. Alexandre Egli est un délicat poète qui a publié des vers dans de nombreuses revues et dans diverses anthologies.

Il a collaboré notamment aux Poésies Genevoises (1874), à la Muse Romande (1890 — 1891), aux Chants du Pays (1904), etc.


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MARTIAL BESSON

Bibliographie. — Les voix du Cœur, poésies (1877) ; — Le Jeune Poète de Laverney, roman (1878) ; — Les Frisât, , roman (1882) ; — Poésies, avec une préface de Charles Fuster et une pièce de vers de Frédéric Bataille (A. Savitie, Paris, 1885) ; — Poèmes Sincères, avec une préface de Léon Cladel (A. Lemerre, Paris, 1887) ; — Anthologie scolaire des Poètes français du XIX^ siècle, avec une introduction d’Emmanuel des Essarts (Charles Delagrave, Paris, i8gi) ; — Anthologie scolaire des Auteurs français du XIX^ siècle (A. Lemerre, Paris, 1894) ; — Choix de Poe’sies, avec une préface de Gabriel Compayré et une pièce de vers de Frédéric Bataille (A. Lemerre, Paris, 1895) ; — Choix de textes de re’citation (A. Lemerre, Paris, 1895 — 1896) ; — Anthologie des Instituteurs Poètes, , en collaboration avec Michel Abadie, préface d’Edouard Petit (1897).

En préparation : Histoire du Confolentais durant la période révolutionnaire ; Sauvageons, poésies. M. Martial Besson a collaboré au Barhezilien, à la Feuille Rose (fondée par M. M. Mériot et Henry Lapauze), à la Revue du Siècle, à la France Scolaire, au Limousin Littéraire, etc.

M. Martial Besson, né à Lésignac-Durand (Charente) le 29 mars 1856, débuta en 1876 dans une petite feuille du terroir : Le Barbezilien, où il publia des nouvelles, des essais poétiques réunis ensuite en volume sous le titre : Les Voix du Cœtir (1877), des romans : Le Jeune Poète de Laverney (1878), Les Frisât (1882), etc. Nommé en 1883 instituteiir à Saint-Fort-sur-le-Né (Charente), M. Besson a fait paraître successivement trois volumes de vers : Poésies (iSS^), Poèmes Sincères (1887), Choix de Poésies (1895), et deux anthologies

scolaires : l’Anthologie scolaire des Poètes français du XIXe Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/179 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/180 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/181 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/182 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/183 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/184 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/185 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/186 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/187 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/188 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/189 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/190 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/191 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/192 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/193 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/194 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/195 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/196 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/197 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/198 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/199 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/200 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/201 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/202 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/203 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/204 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/205 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/206 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/207 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/208 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/209 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/210 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/211 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/212 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/213 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/214 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/215 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/216 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/217 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/218 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/219 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/220 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/221 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/222 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/223 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/224 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/225 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/226 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/227 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/228 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/229 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/230 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/231 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/232 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/233 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/234 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/235 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/236 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/237
MADAME MARIE KRYSINSKA


Bibliographie. — Les Rythmes Pittoresques, poésies, avec une préface de J.-H. Rosny (Alphonse Lemerre, Paris, 1890) ; — L’Amour chemine, contes et nouvelles en prose (Alphonse Lemerre, Paris, 1892) ; — Joies Errantes, poésies (Alphonse Lemerre, Paris, 1894) ; — Intermèdes, poésies (Vanier-Messein, Paris, 1904) ; — La Force du Désir, roman (Société du Mercure de France, Paris, 1905) ; — Folle de son corps, roman (E. Bernard, Paris, 1907).

Mme Marie Krysinska a collaboré à la Revue, à la Nouvelle Revue, à la Revue Bleue, à la Revue Universelle, au Gil Blas, au Supplément du Figaro, au Chat Noir, à la Vie Moderne, à la Chronique Parisienne, à la Fronde, au Journal, au Capitan, à la Plume, à l’Alceste, à l’Europe- Artiste, etc.

Madame Marie-Anne Krysinska de Leliva, dite Marie Krysinska, née en 1864, à Varsovie, est fille d’un avocat distingué du barreau de cette ville. Après avoir fait ses premières études, elle vint à Paris à l’âge de quatorze ans pour étudier la musique au Conservatoire, et se trouva lancée toute jeune dans les milieux littéraires, où elle se fit remarquer par la grâce et le sentiment de ses poésies. Fondatrice, avec Émile Goudeau, du Club des Hydropathes, et surtout du Chat Noir (1881), ce fameux cabaret qui devait occuper une place à part dans l’histoire artistique et littéraire de la fin du XIXe siècle, elle peut également revendiquer l’honneur d’avoir inventé, ou, du moins, d’avoir pratiqué la première en France le „ vers-libre ” [1]), car, dès 1882, elle commença à donner à divers périodiques (La Vie Moderne, Le Chat Noir, La Chronique Parisienne) des poésies conçues selon la nouvelle formule. En 1890, elle publia son premier volume devers, Les Rythmes Pittoresques, précédé d’une élégante préface de J.-H. Rosny où Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/239 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/240 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/241 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/242 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/243 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/244 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/245 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/246 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/247 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/248 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/249 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/250 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/251 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/252 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/253 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/254 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/255 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/256 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/257 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/258 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/259 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/260 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/261 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/262 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/263 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/264

JEAN DE PURY


Bibliographie. — Poésies de Jeunesse (hors commerce).

M. Jean de Pury, né en 1857 à Neuchâtel en Suisse, docteur en droit de l’Université de Leipzig, colonel dans l’armée suisse, s’est voué essentiellement aux affaires publiques et à l’étude de diverses questions historiques. Il a écrit quelques vers à ses heures perdues et a réuni les plus anciens en un petit volume : Poésies de Jeunesse, imprimé à peu d’exemplaires et qui n’a pas été mis en vente. Nos lecteurs lui sauront gré d’en avoir extrait pour eux l’admirable sonnet qu’on va lire.


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LÉO TRÉZENIK
(LÉON-PIERRE-MARIE ÉPINETTE)

Bibliographie. — Poésie : Les Gouailleuses (Vanier, Paris, 1882) ; — En jouant du Mirliton (Vanier, Paris, 1884). — Prose : La Jupe y roman (Antony, Paris, 1886) ; — L^s Gens qui s’amusent^ roman (Giraud, Paris, 1886) ; — Proses décadentes (Giraud, Paris, 1886) ; — Cocquebins, roman (Monnier, Paris, 1887) ; — L’Abbe’Coqueluche, roman (Ollendorff, Paris, 1889) ; — La Confession d^un Fou, roman (Ollendorff, Paris, 1890) ; — Histoires Norrnandes, en collaboration avec Willy (Ollendorff. Paris, 1891) ; —Le Magot de l’Oncle Cyrille, roman (Antony, Paris, 189 1) ; — L’Assassinat de la Vieille Dame (Charles, Paris, 1894) ; — Le Nombril de M. Aubertin (Antony, Paris, 1896). — Théâtre : Le Tandem, comédie en deux actes, en collaboration avec P. Soulaine (Ollendorff, Paris, 1896) ; — Mam’zelle Ad’laide, comédie en un acte (Stock, Paris, 1898) ; — La Berrichonne, comédie en un acte (Collection des Pièces à succès, 1898) ; — Le Ménage Rousseau, un acte et deux tableaux (Collection des Pièces à succès, 1898) ; — La Françoise, drame en un acte (Stock, Paris, 1902) ; — La Peau de l’Ours, comédie en un acte (Stock, Paris, 1902) ; — Docteurs ! comédie en un acte (Joubert, Paris, 1903) ; — L’envers d’un Notaire, un acte (Joubert, Paris, 1903).

Léo Trézenik a collaboré à Lutèce (à son apparition : La Nouvelle Rive Gauche, dont il fut le fondateur, 1882 — 1886), au Gil Blas (sous le pseudonyme de Mancellière, 1886— 1896), au Journal des Débats, à V Agence Dalziel, à la Revue d’Aujourd’hui (1889), à Art et Critique (1889—1890), à V Événement (1900 — 1901), à la Revue Bleue (1897) au Journal, à la Revue Critique, au Tam-tam, etc.

Léon-Pierre-Marie Épinette, né à Rémalard (Orne) le 10 février 1855, mort à Sceaux le 19 novembre 1902, adopta Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/275 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/276 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/277 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/278 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/279 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/280 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/281 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/282 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/283 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/284 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/285 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/286 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/287 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/288 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/289 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/290 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/291 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/292 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/293 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/294 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/295 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/296 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/297 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/298 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/299 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/300 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/301 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/302 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/303 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/304 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/305 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/306 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/307 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/308 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/309 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/310 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/311 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/312 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/313 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/314 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/315 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/316 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/317 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/318 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/319 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/320 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/321 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/322 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/323 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/324 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/325 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/326 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/327 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/328 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/329 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/330 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/331 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/332 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/333 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/334 ==La Ronde ==

À TOUS.

La ribambelle des bambins
Tourne, tourne comme on s’envole,
Et, sur un air simple et frivole
Ils s’entraînent, les chérubins.

Les menottes dans les menottes,
Croisant leurs petits doigts rosés,
Par le grand soleil arrosés,
Ils chantent à pleines quenottes.

Leur rire, adorable et dispos,
Met une fossette à leur joue,
Et l’ombre des arbres se joue
Dans les plumes de leurs chapeaux.

Ils chantent en changeant les gammes :
Ils chantent le Pont-d’Avignon.
Avec un salut très mignon,
Les messieurs font la cour aux dames.

Ils chantent de tous ces airs-là
Que nous chantions dans notre enfance.
Ils chantent : Entrez dans la danse !
Et puis : Giroflé, girofla.

Les garçons, pareils aux fillettes,
Ont comme elles des cheveux blonds
Tout aussi bouclés, aussi longs,
Des mines aussi joliettes,

Des costumes aussi coquets.
Les robes, pleines de dentelles,
De rubans et de bagatelles,
Sont fraîches comme des bouquets.

Tout cela saute, tourne, danse
Avec des éclats triomphants ;
Sur les épaules des enfants
Les cheveux battent la cadence.

Or, cette couronne d’amours
Ayant charmé mes yeux moroses,
J’ai voulu voir les bébés roses
S’enivrer dans leurs mille tours.

Et dans ce gai papillotage
De cols blancs et de mollets nus,
Mes ans, qui se sont souvenus,
Accompagnent leur caquetage.

Quand, soudain !... comme ils bondissaient.
J’ai vu leurs lèvres si carminés
Bleuir... et gamins et gamines
Qui pâlissaient et grandissaient !...

Quel rêve absurde m’hallucine !
La ronde tourne cependant ?
Et j’entends son gosier ardent
Chanter : Dansons la capucine !

Dansons ! Impitoyablement,
Le cauchemar change visages,
Robes, chapeaux, mignons corsages,
Doucement, insensiblement.

Doucement, doucement, que dis-je ?
Non ! c’est vertigineusement
Que leur âge et leur vêtement
Subit l’étreinte du prodige.

Sur les belles, des tabliers
Effacent les jupes de soie.
Une main, sans que je la voie,
Met aux garçons de gros souliers.

Sur le dos ils portent un livre
Énorme, triste, lourd, puis deux.
Puis trois... Ils cherchent autour d’eux
Quelque chose qui les délivre.

Les bouquins vont voler dans l’air,
Car à leurs yeux, disant leurs âmes,
Les yeux des filles, presque femmes,
Ont répondu par un éclair.

Alors, par leurs bras forts et souples
Faits pour n’être jamais lassés,
Les beaux corps blancs sont enlacés.
Et la ronde tourne par couples.

Mais, bientôt, la plainte du vent
Apporte un cri lointain de haine.
La ronde chante à perdre haleine :
Fanfan la Tulipe, en avant !

Un bruit sourd de canon résonne.
Blafarde, la ronde aux abois
Chante : Nous n’irons plus au bois...
Dans l’air un glas funèbre sonne.

Les voilà perclus et tremblants.
On chante : Il était une vieille...
Adieu rire et bouche vermeille !
Les bébés ont des cheveux blancs.

Mais la ronde, quoique hagarde,
Le dos courbé, les membres las.
S’acharne... et parmi les hélas !
On chevrote : La tour prends garde !

Leurs fronts semblent vouloir dormir
Dans le bercement du manège,
Le ciel gris fait tomber la neige
Et je crois entendre gémir.

Leur paupière n’est point rouverte,
Et leur rigidité fait peur !
La terre, pleine de stupeur,
D’un linceul de mort s’est couverte !

Leurs habits tombent, et leurs chairs
Ont laissé leurs poitrines vides !
Plus rien de leurs lèvres livides !
Plus rien de mes bébés si chers !
 

Plus rien ! Oh ! si ! mon épouvante !
Les deux grands trous noirs de leurs yeux
Et le rire silencieux
De leur face presque vivante.

Plus rien ! si ! la ronde en fureur
Qui tourne, tourne, et se disloque
Lâchant ses os, loque par loque,
Et sans pitié pour ma terreur !

Jusqu’à ce qu’un rond de poussière
Remplace le rond des amours.
Et puis s’envole pour toujours
Dans le vent qui tournoie... Arrière !

Quel démon fait tourner mes pas ?
Qui grince ainsi dans mon oreille ?
Dans une autre ronde pareille
On m’entraîne ? — Je ne veux pas !!!
 
Mais... quelle est donc l’étrange histoire
Où vous m’avez laissé partir ?
Va-t-il falloir m’en repentir ?
Votre inquiétude est notoire...

Vous ne souriez pas souvent ?
Qu’ai-je dit ? Ah oui ! Chansonnettes,
Enfants, hommes, vieillards, squelettes :
De la poussière et puis du vent.

Oh ! Messieurs, dans quelle folie
Laissez- vous s’égarer ma voix ?
J’ai menti ! Car ce que je vois :
C’est, toujours fraîche et plus jolie,

La ribambelle des bambins
Qui tourne, comme l’on s’envole...
Et sur un air simple et frivole
Ils s’entraînent, les chérubins !

(Paris Rose.)


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Bibliographie. — Interprétation d^ la première idylle de Théocrite (1880) ; — Le Masino, poème (1885) ; — La Mort du Soleil, poème (1885) ; — Hans Makari, étude esthétique ; — Mélanges d’histoire et d’art (1888) ; — Galerie artistique de Charles I^^ de Roumanie ; — Esquisses roumaines ( 1 903) ; — Sept contes roumains (en collaboration avec Jules Brun).

En préparation : Un essai sur les beaux-arts en Roumanie.

M. Léo Bachelin a collaboré à la plupart des journaux suisses et aux deux grands journaux français de Bucarest : La Roumanie et V Indépendance Roumaine.

M. Léo Bachelin, né à Neuchâfel (Suisse) le 17 décembre 1857, a fait ses études dans sa ville natale, à Strasbourg, à Rome et à Paris. Il professa le grec vers 1 880 à Neuchâtel, tout en collaborant à la plupart des journaux suisses.

Venu en Roumanie en 1888, il fut nommé bibliothécaire de S. M. le roi de Roumanie. Il est rentré dans le professorat depuis quelques années et collabore actuellement aux deux grands journaux français de Bucarest : La Roumanie et L’Indépendance Roumaine. Par ses critiques tempérées et encourageantes, il a contribué dans une large mesure à l’essor artistique roumain et bucarestois.

Les Esquisses roumaines de M. Léo Bachelin sont consacrées lu folklore roumain.

M. Léo Bachelin, poète et philosophe, a subi l’influence de Sully Prudhomme et du poète allemand Wilhelm Jordan. La forme de ses poèmes ^athées", et si profondément idéalistes,

rappelle Sully Prudhomme et Louis Bouilhet. Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/346 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/347 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/348 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/349 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/350 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/351 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/352 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/353 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/354 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/355 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/356 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/357 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/358 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/359 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/360 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/361 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/362 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/363 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/364 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/365 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/366 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/367 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/368 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/369 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/370 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/371 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/372 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/373 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/374 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/375 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/376 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/377 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/378 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/379 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/380 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/381 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/382 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/383 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/384 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/385 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/386 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/387 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/388 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/389
BERTHA GALERON DE GALONNE




Bibliographie.Chez la Champmeslé, à-propos en vers, en collaboration avec Ernest de Calonne, représenté à l’Odéon le 2 1 décembre 1886 (Alphonse Lemerre, Paris, 1886) ; — Dans ma Nuit, poèmes, avec une préface de Carmen Sylva ; ouvrage couronné par l’Académie française (Alphonse Lemerre, 1889 ; 26 édition 1897) ; — Ambroise Pare un acte, en vers, représenté sur la scène du Théâtre Maguera le 10 avril 1899.

L’auteur des vers qu’on va lire, Madame Bertha Galeron de Calonne, femme de l’éminent architecte des palais royaux de Madrid, M. A. Galeron, est sourde et aveugle depuis son enfance. Son recueil de vers : Dans ma Nuit, contient en quelque sorte l’histoire de sa vie. « C’est, dit Carmen Sylva dans son admirable préface, une histoire écrite avec son sang qu’on y lit et il semble qu’on perçoive dans chaque ligne les palpitations de son cœur… Bertha Galeron est digne d’une sympathie profonde. Non seulement elle inspirera à ses lecteurs une infinie pitié, mais encore elle sera la cause d’une grande joie pour tous ceux qui croient à la puissance et au triomphe de l’âme sur la matière…»

Nous croyons ne pouvoir mieux faire que de transcrire ici les lignes suivantes où Madame Galeron a bien voulu retracer elle-même pour nos lecteurs les principaux événements de sa vie :

«Je suis née à Pans en 1859.

«Je n’ai pas toujours été sourde et aveugle, Dieu soit loué ! Car pendant les dix années d’enfance joyeuse et libre dont il m’a été fait grâce, j’ai pu beaucoup regarder, et tous ces souvenirs, toutes ces images, qui s’emmagasinaient dans mon âme devaient être un jour sa lumière.

«Mon père, Ernest de Calonne, professeur de l’Université, occupait la chaire de troisième au lycée de Marseille, quand je devins aveugle d’abord, puis sourde deux mois après.

« J’avais été un être si vivant, si plein d’activité, que ce brusque emprisonnement, qui s’était opéré en moins de quatre mois, ne réussit pas à diminuer en moi la vie, seulement elle devint toute intérieure, toute cérébrale. La maladie me cloua dans mon lit plus d’une année. Quand je pus me lever, réapprendre à marcher, ce fut déjà une demi-délivrance. Je ne voyais plus le soleil, mais on pouvait encore se faire entendre de moi en me parlant à l’oreille. Pour combler un peu le vide de mes journées, on me fit beaucoup de lecture. Après la musique, que j’adorais, ce fut la poésie qui vont me consoler. A treize ans, je commençai à faire des vers, malgré mon ignorance de l’orthographe. Vers ma quinzième année, j’appris que les aveugles pouvaient lire avec leurs doigts… Ce fut providentiel ! c’est de ce moment où je pus apprendre à lire et à écrire le système Braille que date véritablement mon développement intellectuel. Ma famille habitait alors Paris… C’est toujours vers le même temps, à seize ans, qu’ayant ardemment désiré connaître Victor Hugo, mon père, dont j’étais l’enfant gâtée, me conduisit chez le grand poète aïeul, qui me reçut de façon si touchante ! Je lui adressai les vers qui commencent mon livre.

« Ce livre, je l’ai fait lentement, pièce à pièce, d’année en année, sans me douter qu’un jour il serait publié. J’ai marqué là toutes les étapes de ma douloureuse jeunesse, que la joie a pourtant couronnée… une joie de miracle, mon mariage avec le compagnon par excellence, infiniment aimant, infiniment aimé.

« Dans cette union bénie, qui faisait de moi une heureuse entre les heureuses, de cruels malheurs m’ont encore frappée… mon premier-né, dont j’étais la si orgueilleuse nourrice, me fut enlevé en trois jours de maladie. Quelques années plus tard, je perdis encore une chère petite âme. Mais Dieu a pris pitié de mes larmes, et m’a laissé les deux beaux et chers enfants, la fille et le garçon, qui me restent.

« A Bucarest, où mon mari fut appelé par d’importants travaux d’architecture, j’ai connu Sa Majesté la Reine de Roumanie, dont l’adorable cœur m’a prise et gardée en tendre et fidèle amitié. C’est elle qui non seulement a voulu écrire la préface de ce livre que j’ai appelé : Dans ma Nuit, mais encore a voulu qu’il fût imprimé par ses soins. A la fin de 1889, chez Lemerre, parut la première édition ; en mai de l’année suivante, il fut couronné par l’Académie française.[2]

«Un à-propos sur Racine, que j’ai fait en collaboration avec mon père, a été représenté à l’Odéon le 21 décembre 1886. Il s’intitule : Chez la Champtneslé.

« Enfin mon petit drame historique, un acte, en vers, qui s’appelle Ambroise Paré, a été joué à Paris, le 10 avril 1899, sur le Théâtre Maguera.

« C’est pour honorer la mémoire de mon père tant chéri, qu’après sa mort j’ai résolu d’unir ensemble nos deux noms

et de signer en littérature : Bertha Galeron de Calonne."

J’aime la musique
⠚⠄⠁⠊⠍⠑ ⠇⠁⠀⠍⠥⠎⠊⠟⠥⠑
des mots
⠙⠑⠎⠀⠍⠕⠞⠎
qu’en ma nuit
⠟⠥⠄⠑⠝⠀⠍⠁⠀⠝⠥⠊⠞
Le rythme balance,
⠇⠑⠀⠗⠽⠹⠍⠑⠀⠃⠁⠇⠁⠝⠉⠑⠂
Elle a des profondeurs
⠑⠇⠇⠑⠀⠁⠀⠙⠑⠎⠀⠏⠗⠷⠕⠝⠙⠑⠥⠗⠎
d’échos
⠙⠐⠿⠉⠓⠕⠎
que peut entendre
⠟⠥⠑⠀⠏⠑⠥⠞⠀⠑⠝⠞⠑⠝⠙⠗⠑
mon silence !
⠍⠕⠝⠀⠎⠊⠇⠢⠉⠑⠖
Bertha Galeron
⠃⠑⠗⠞⠓⠁⠀⠛⠁⠇⠑⠗⠕⠝
de Calonne
⠙⠑⠀⠉⠁⠇⠕⠝⠝⠑

Rêve d’Aveugle

À la mémoire de mon ami si regretté Maxime du Camp.


Quand le sommeil béni me ramène le rêve,
Ce que mes yeux ont vu jadis, je le revois ;
Lorsque la nuit se fait, c’est mon jour qui se lève,
Et c’est mon tour de vivre alors comme autrefois.

Au lointain du passé le présent qui se mêle
Laisse dans ma pensée une confusion ; —
C’est une double vie étrangement réelle,
C’est une régulière et chère vision.

Êtres mal définis, choses que je devine,
Tout cesse d’être vague et vient se dévoiler,
C’est la lumière, c’est la nature divine,
Ce sont des traits chéris que je peux contempler.

Et quand je me réveille encor toute ravie,
Et que je me retrouve en mon obscurité,
Je doute, et je confonds le rêve avec la vie :
Mon cauchemar commence à la réalité.

(Dans ma Nuit.)
:-:


Qu’importe !

à mon mari.


Je ne te vois plus, soleil qui flamboies,
Pourtant des jours gris je sens la pâleur ;
J’en ai la tristesse ; il me faut tes joies.
Je ne te vois plus, soleil qui flamboies,
Mais j’ai ta chaleur.


Je ne la vois plus, la splendeur des roses,
Mais le ciel a fait la part de chacun.
Qu’importe l’éclat ? j’ai l’âme des choses.
Je ne la vois plus, la splendeur des roses,
Mais j’ai leur parfum.

Je ne le vois pas, ton regard qui m’aime,
Lorsque je le sens sur moi se poser.
Qu’importe ! Un regret serait un blasphème,
Je ne le vois pas, ton regard qui m’aime,
Mais j’ai ton baiser.

Mes yeux sont fermés, mais qu’importe l’ombre !
J’ai trop de rayons et j’ai trop de jour
Pour qu’il puisse faire en moi jamais sombre.
Mes yeux sont fermés, mais qu’importe l’ombre,
Puisque j’ai l’amour !

(Dans ma Nuit.)
:-:


La Perruque grise

J’aime à chercher parmi les choses d’autrefois,
Parmi celles, surtout, qui n’ont pas été miennes ;
Souvent je laisse errer mes rêves et mes doigts
Sur ces pauvres débris d’existences anciennes.

Mais les Morts, dans la tombe, emportent leurs secrets !
Bracelets de cheveux, ou faits de grains d’ivoire,
C’est en vain que je sors du fond de leurs coffrets
Ces reliques du cœur… Nul n’en sait plus l’histoire !

Je souffre de n’avoir rien connu, rien aimé
De mon logis légué par ma très vieille tante ;
La curiosité de ce qui m’est fermé,
Malgré moi, me poursuit, m’inquiète, me hante !

Et du grenier poudreux j’ai fait un paradis,
Où va ma flânerie, en quête de surprise.
Or, j’y trouvai, parmi les choses de jadis,
Un jour, dans une boîte, une perruque grise !


Qui donc s’était paré des soyeux fils d’argent ?
Quel visage encadrait leur fine dentelure ?
Quelque chose de bon, de calme, d’indulgent,
Restait dans les bandeaux de cette chevelure.

Ondulée et légère, elle embaumait l’iris.
Quelle coquetterie étrange me prit l’âme,
Que sur mes cheveux blonds je mis les cheveux gris,
Heureuse de me croire un instant vieille femme ?

Mes yeux d’aveugle, un jour, seront devenus vieux ;
La pitié n’aura plus pour eux de larme amère ;
L’âge, en ridant mon front, le fera plus joyeux ;
Je serai douce à voir, quand je serai grand’mère.


Dangu, septembre 1897.


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Le Vieux Chat

Avec son ventre creux et ses poils en broussailles,
Il erre, le vieux chat sans gîte, — trébuchant,
Tout meurtri, fuyant l’homme imbécile et méchant,
Ayant dans ses yeux verts l’éclair des représailles.

Il est sale, il est laid, — en son barbare orgueil
Le boutiquier cruel l’injurie et le chasse.
Lorsque, mourant de faim, il vient, de guerre lasse.
Piteux et résigné, s’accroupir à son seuil.

On lance contre le maudit les chiens serviles.
Lorsqu’il boit, anxieux, l’eau noire des ruisseaux...
Pourtant il a connu jadis les bons morceaux,
Le confort, à l’abri des méchancetés viles.

Des mains fines, des mains charmantes autrefois
L’ont caressé tandis que le vague des rêves
Emplissait ses grands yeux, couleur d’algue des grèves,
Ses yeux profonds et purs, parlants comme des voix.

Alors c’était un chat superbe, aimé des maîtres,
Ayant, l’hiver, pour lit un édredon soyeux.
Un chat qu’on aimait voir, dans les rires joyeux,
Voler le fil, grimper aux rideaux des fenêtres,

Cabrioler ainsi qu’un clown sur les tapis.
Et, dans ses jeux bruyants et fous de cache-cache.
S’effacer, ne montrant qu’un soupçon de moustache.
Comme les grands félins dans les jungles tapis.

Hélas ! le maître est mort, puis la chère maîtresse,
Et, bien que des amis dévoués et pieux
Aient voulu l’emmener ailleurs, il aima mieux
Près de l’ancien logis le deuil et la détresse.

Et lorsque nul passant ne marche plus dehors.
Qu’il peut dormir au seuil de son ancienne porte.
Dans le songe très doux que le sommeil apporte,
Le vieux chat désolé rêve des maîtres morts !

{^Images et Silhouettes^ 397 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/412 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/413 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/414 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/415 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/416 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/417 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/418 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/419 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/420 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/421 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/422 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/423 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/424 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/425 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/426 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/427 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/428 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/429 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/430 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/431 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/432 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/433 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/434 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/435 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/436 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/437 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/438 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/439

ADOLPHE VARD


Bibliographie. — Poésie : Heures noires et Nuits blanches (Monnier de Brunhofd, Paris, 1887) ; — L’Âme volée (Bayeux, Paris, 1891) ; — Le Rêve de Muguette, L’Âme volée, 3e édition, augmentée d’un avant-propos. (A.-G. Lemale, Le Havre, 1902). — Prose : La Légende des Bois de la Belle-Fille ; — Le Serment de l’Horloger ; — Tracassin-le-Sorcier, légende normande (Jules Gentil, Verneuil, 1897) ; — Fleur de Sureau, légende (Jules Gentil, Verneuil, 1898).

Adolphe Vard a collaboré à la Neustrienne, à l’Europe Littéraire, etc.

Adolphe Vard (Félix-Marie-Adolphe), né à Aubevoye (Eure) le 15 août 1832, d’une ancienne famille normande, d’origine anglaise, fut élevé par un vieux prêtre auquel son père l’arracha, dès l’âge de quatorze ans, pour le faire travailler comme aide-maçon.

Compagnon à dix-sept ans, puis, à dix-neuf ans, homme de peine chez un jardinier, il partit en 1852 pour aller présenter au comité de lecture de la Comédie Française une pièce qu’il venait d’achever. L’administrateur, qui se trouvait être alors Arsène Houssaye, se contenta de lui donner des encouragements. De retour à Aubevoye, Vard devint employé de la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, « où il remplit pendant trente années consécutives la plus humble des fonctions et la moins rétribuée, celle de graisseur de wagons, travaillant dimanches et fêtes, douze heures par jour, et six mois de nuit, chaque année… »

Pendant ses rares instants de loisir, il trouva moyen de tout apprendre. Il lisait nos grands écrivains, se les assimilait et continuait de s’essayer à la poésie. Enfin, en 1886, il put faire valoir ses droits à la retraite. Il publia alors son premier recueil de vers : Heures noires et Nuits blanches. En 1889, grâce à l’aide de ses amis Le Vavasseur et Paul Harel, il put faire imprimer un poème rustique : Le Rêve de Muguette. En 1891, Les Abeilles Normandes publiaient L’Âme volée, poème fantastique, et, depuis, diverses revues insérèrent d’Adolphe Vard des études locales, des légendes, et des nouvelles en prose : La Légende des bois de la Belle-Fille, Le Serment de l’Horloger, Tracassin-le-Sorcier, Fleur de Sureau, etc.

« La poésie de M. Adolphe Vard, a dit un critique, parfaite en sa forme, tour à tour anecdotique, batailleuse, acerbe, tendre, philosophique, idyllique ou épique, possède un charme étrange… Et elle abonde en citations, en allusions à l’antiquité païenne ou sacrée… Cet ouvrier est un érudit. »

Vard est mort, tout récemment, le 14 mai 1908, à l’âge de soixante-quinze ans, d’un cancer qui l’a fait cruellement souffrir. Les lignes qu’on va lire et qu’il traça d’une main mourante, montrent la trempe héroïque, et la réelle grandeur, de l’âme de ce simple qui fut un philosophe et un sage.

[texte manuscrit retranscrit]


Mais quoi ! n’espérer plus c’est n’avoir rien à craindre
Les maux de l’âme et ceux du corps ? On en guérit
Par le rire et la mort ! ou jamais, et j’ai ri.
Ni regrets ni douleurs ne peuvent plus m’atteindre.

L’homme à l’âge où je vais doit — assure un ancien
ne plus se réjouir ni s’affliger de rien

L’hypocondre est souvent une piètre canaille
et que deviendrons-nous s’il faut cesser qu’on raille ?

Me verrais-je acculer à la haine ? Si tard !


Adolphe Vard

Ma Mie, O Gué

rengaine transposée de la vielle des carrefours
sur la flûte aux sept-roseaux


Je n’ai besoin d’avoir fortune ni souci :
Mon âme n’est émue et mon cœur obscurci,
Mon œil ne s’éclaire où se voile,
Que si l’œil de Marie est limpide ou troublé ;
Elle seule est mon aube, et mon ciel constellé
Luit des feux d’une seule étoile.

Propice aux vœux d’un autre et rebelle à mes vœux,
Autre que je la rêve, autre que je la veux,
Froide même et même infidèle,
Si j’étais mage ou roi, comme j’échangerais
Autel d’où Dieu descend, trône où je monterais,
Et tout… pour un rien venu d’elle.

Tout, jusqu’à l’espérance et jusqu’au souvenir,
La paix, la foi, la joie, et ma gloire à venir :
Chimère d’un rêve nourrie ;
Ma raison, mon génie et l’écho de mes chants.
Pour un baiser furtif ou quelques mots touchants
Tombés des lèvres de Marie.

(Lieds et sonnets à l’Aube.)
Recueil inédit.
 : — :


Muguette
(fragment.)

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tous deux sentaient leurs cœurs qui battaient en silence,
À l’unisson ; tous deux émus, embarrassés.
N’osaient souffler… Enfin, tout à coup, je ne sais

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Père, je te revais un soir où les rosiers
Frissonnaient cuivrés sous la brise d’Espagne
Et je jouais auprès de ma berce d’osier

Tu m’apportais les fleurs cueillies aux fanchaisons
c’était au temps auguste où le seigles se dorent…
Une dentelle bleue pavoisait l’horizon
Les fleurs arrondissaient ton bras comme une amphore.

Tu me dis dans un rire à des larmes mêlé :
« Petit, voici les blés que l’on fauche à ton âge ! »
Et dé ta veste de lainage
Tu tendis les bleuets et les lis de tes blés.

Et je crus quand neigea l’odorante gerbée,
Qui m’apportait des monts la sauvage fraicheur
Que tu venais du ciel, magnifique faucheur
Car tes fleurs me semblaient des étoiles tombées !

Michel Abadie



La Voix de l’Éternelle


(fragment.)


L’Éternelle dont la voix d’aube fait l’aumône
D’hymnes d’or aux Enfants divins qu’elle baisa,
S’avance, au chant des fleurs, le front ceint des couronnes
Que leur amour de siècle en siècle lui tressa.

Sa beauté voile au ciel la grotte d’Hippocrène,
Et sous ses pieds mouillés le gazon resplendit,
— Un vol bleu de ramiers se jouait sur un frêne —
Puis m’indiquant les bords sacrés. Elle m’a dit :

— „Ma voix antique est douce ainsi que la prière
Dont on grisa tes beaux réveils d’enfant bercé,
Et mes yeux de légende incantent ta Chaumière.
Le long de ton verger, blanc de fleurs, j’ai passé.

Je suis celle qui porte un printemps de féerie
Dans ses habits aubes d’éternelles douceurs :
Ton luth saura ma joie, et, pour que tu souries,
Mes lèvres frémiront vers toi, comme des sœurs.

Entends hennir au loin mes palefrois d’aurore.
Les fleurs, dans la forêt chuchotante de nids.
Brûlent aux lueurs d’or que mes pas font éclore,
Sous mes pas ont tonné les réveils infinis.

Vers moi, seule, dans une aurore de mésanges,
Tes yeux, comme des lys qui s’ouvrent incertains.
S’éveillent, éblouis, de leur doux sommeil d’anges.
Et mes sourires clairs saluent tes blancs matins.

Ma beauté te conduit, par des sentiers de rêve.
Dans le soir infini des palmes et des fleurs ;
Ton cœur, comme un soleil resplendissant se lève
Et tu n’as pas connu les antiques douleurs !


Par le monde ébloui tu traînes ta besace,
Mendiant les sanglots que tu n’as pas soufferts.
Mais ma couronne ardente auréole ta grâce
Quand ton songe s’amuse aux plis des temples verts.

Tes yeux sont parfumés d’une enfance de roses,
Et sous tes pas heureux surgissent de doux chants,
Car tu vas, le front pur, dans la clarté des choses,
Saluant de ta foi le doute des méchants.

Sous les rameaux penchants ta beauté se déploie,
Les lys de mes baisers murmureurs ont laissé
Sur ta bouche le miel des enchantantes joies.
Et dans l’Azur mes bras de vierge t’ont bercé.

Enfant qui ne sais pas que les heures sont folles.
Vois 1 mes nymphes au seuil de tes édens errants
Agitent pour ta lyre un éveil d’auréoles :
Enivre-toi de vie et bois à mes torrents !

Puis, quand tes livres auront bu les pleurs sublimes,
Mes mains d’aube et d’éternité, mes belles mains,
Pour qu’un sillage lumineux te guide aux cimes.
D’impérissables fleurs fleuriront le Chemin.

Vers mon antique ciel, sans règles et sans poses
Tourne ta jeune Lyre et soumets à ta voix
Toute d’amour, la voix des hommes et des choses,
Puis vêts de tes rayons les mondes que tu vois.

Mais afin que ta joie aux seuls pauvres décèle
Le pain de rêve pur que tes mains m’ont ravi.
Prends encor les clartés de mes yeux. Je suis celle
En qui toute splendeur orgueilleuse revit !

Déjà des mannes d’amour ennimbent ton âme,
Et les flambois ont lui de mon beau Thyrse d’or
A tes bras surchargés de myrtes et de flammes :
Mes yeux t’ouvrent l’allégresse des Labrador !"



J’ai répondu: — „Mes sœurs s’effrayaient de l’Attente,
Le bois éparpillait ses colombes de lait
Sur l’enfance d’azur des sources sanglotantes.
Mais tes mains de soleil, aux faîtes, m’appelaient.


Loin du clocher natal et des ombrages calmes,
J’allais, comme un enfant qu’émerveillait l’espoir
De sentir sur son front la caresse des palmes ;
Ta foi saignait, vivifiante, dans le Soir !

Tes yeux riaient qui depuis toujours me désignent
Par les torrents d’iris une caverne où dort
La vierge que tu vêts d’une gloire de cygne.
A ton front scintillait un diadème d’or.

J’ai suivi le sentier grave, celui qui mène
Au mont clair des lauriers que ta voix m’a promis,
Et devant les flamboîments de ma Lyre humaine
S’inclinaient les fronts fiers des chênes insoumis.

Mes yeux, emplis de ciel, chantaient dans la lumière,
Mais les gaves jaloux revêtaient leur beauté,
Les roses comme pour me faire une prière.
Rougissantes, haussaient leurs trembleuses clartés.

Les abîmes ployaient vers moi leur grâce sombre
— Vaste éploiement de pins grondants et de genêts !
Plus haut, sur mes haillons splendides chassant l’ombre,
Des aiglons arrêtaient de grands yeux étonnés.

Puis, celle dont frémit au vent la verte mante,
Et dont l’âme est pour nous un enchantement sûr.
M’a dit, avec un joyeux chuchotis d’amante :
— Prends pour ta lyre d’or un peu de mon azur !

Jaillissantes des rocs — à me sentir près d’elles —
Les sources scintillaient avec de doux frissons.
Sur les hêtres l’aveu tremblait des tourterelles :
Il nous enchante de sa voix quand nous passons !

Les feuillages mouvants m’ouvraient de blanches sentes,
Les nids jasaient au vent de mes poèmes clairs.
Mais par les buis menus des roches bleuissantes
Des pâtres me suivaient éclaboussés d’éclairs.

Je marchais aux rayons de tes appels de flamme.
Parfois pour apaiser la plainte des ravins
Mon âme, en qui tu mis un reflet de ton âme.
Laissait mourir sur eux ses murmures divins.


Le soir j’ai rencontré la Vierge au front céleste
Qui me tendait sa lèvre aux pieds des rochers saints.
Des fleurs neigeaient dans les flamboîments de son geste,
Et les cygnes luisaient aux rives des bassins.

Et voici que, plus purs, mes chants, rafraîchis d’aube.
Célèbrent la Beauté selon tes chastes vœux.
J’ai dérobé ce myrte aux plis bleus de sa robe
Pour que l’éclat s’en mêle à l’or de mes cheveux.



Quand mon Luth, dont je pris les doux fredons en Grèce,
Epandra ton amour pour bannir leur douleur.
Les peuples rajeunis sauront mon allégresse.
Et me suivront épris de rythmes et de fleurs !

(Les Voix de la Montagne.)



Paroles matutinales
(fragment.)

Les délicieuses soûleurs
Dont s’emmousseline ton Rêve
Ont apothéose de fleurs
L’aurore rouge qui se lève.

Vois ! comme il pleut des pleurs de sang
Sur ta vaporeuse chaumière :
C’est le réveil éblouissant
De ton âme dans la lumière.

Entends l’aubade des buccins
Où se mêle le chant des rires :
Il passe comme un rouge essaim
De lèvres folles et de lyres.

Dans cette fête de splendeur
Où voltent de blondes ivresses,
Des séraphins pleins de candeur
Distribuent le pain des caresses.

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AMÉDÉE BONNET

Bibliographie. — Théophile Serretête : L’Ame d’un Philosophe (Vanier, Paris, 1889 ; épuisé) ; — Le Chant de la prochaine guerre (Ollendorff, Paris, 1897 ; épuisé).

M. Amédée Bonnet est né à Lyon, le 15 novembre 1854. Arrêté par une faiblesse des yeux qui pendant de longues années lui a presque interdit tout travail, il n’a rien publié avant 1889. A cette date, il fit paraître, sous un pseudonyme, une plaquette un peu disparate, L’Ame d’un Philosophe, qui, entre autres poèmes, contenait, sous le nom de Frissons métaphysiques une série de pièces philosophiques dont la lecture impressionna vivement quelques bons juges : „Ces poésies, écrivait Sully Prudhomme, ces poésies sont très remarquables, marquées au coin d’une puissante originalité. J’estime que quelques-unes d’entre elles sont de première force." — Et Charles Renouvier, dans un article longuement développé de sa Critique Philosophique, ne craignait pas, en annonçant le nouveau poète dont, la veille encore, il ignorait le nom, de le présenter comme capable de prendre rang, un jour, parmi les métaphysiciens. *)

  • ) Voici le commencement de cet article :

„Le regretté philosophe J.-M. Guyau était déjà connu par deux beaux mémoires d’histoire de la philosophie : La Morale d’Épicure et La Morale anglaise contemporaine, quand il se révéla comme poète par la publication des Vers d’un Philosophe. Nous ne serions pas étonnés que, suivant une marche inverse, l’auteur de U Ame d’un Philosophe se révélât quelque jour comme métaphysicien après avoir débuté en poète. Il eût fallu beaucoup de perspicacité pour découvrir, dans les analyses psychologiques de M. Guyau, les dons poétiques qui, suivant l’ordre, avaient dû cependant se développer chez lui avant ceux qui concernent la conduite logique de l’esprit ; il n’en faut pas la moindre pour deviner la passion de la métaphysique chez M. Théophile Serretête,

et pour être bien certain que le titre sous lequel il publie ses vers Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/475 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/476 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/477 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/478 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/479 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/480 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/481 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/482 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/483 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/484 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/485 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/486 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/487 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/488 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/489 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/490 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/491 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/492 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/493 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/494 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/495 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/496 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/497 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/498 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/499 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/500 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/501 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/502 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/503 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/504 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/505 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/506 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/507 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/508 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/509 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/510 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/511 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/512 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/513 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/514 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/515 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/516 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/517 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/518 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/519 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/520 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/521 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/522 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/523 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/524 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/525
EDOUARD TAVAN

Bibliographie. — Fleurs de Rêve, poésies (Payot, Lausanne, 1889) ; — Fantaisie occultiste, prose et vers, plaquette (Eggimann, Genève, 1900) ; — La Coupe d’Onyx, poésies (Payot, Lausanne, 1903).

En préparation : Un volume de vers.

M. Edouard Tavan a collaboré à divers journaux et revues.

M. Edouard Tavan (Edouard-Charles-Louis) est né à Genève en 1842. Petit-fils du chansonnier Paul Tavan, il a hérité de lui le goût de la poésie et s’est exercé dans l’art des vers dès sa première jeunesse. Une pièce du jeune poète, couronnée dans un concours, fut insérée, en 1859, dans la relation des fêtes du Jubilé triséculaire de l’Académie de Genève.

Professeur de latin au Gymnase pendant trente ans (1865 — 1895) et professeur honoraire de l’Université depuis 1872, M. Edouard Tavan a passé la plus grande partie de sa vie dans l’enseignement public et privé ; mais il n’a cessé de consacrer à la poésie les rares loisirs que lui laissaient ses occupations professionnelles, et a fait paraître un assez grand nombre de vers dans diverses publications locales ou étrangères. Ce ne fut pourtant qu’assez tard, en 1889, qu’il se décida, sur les instances de ses amis, à publier son premier recueil : Fleurs de Rêve, qui fut suivi, après un assez long silence, d’une plaquette de prose et de vers : Fantaisie occultiste (1900), et d’un volume de vers encore : La Coupe d’Onyx (1903). Ce dernier volume contient, sous le titre de Rythmes, des poésies basées sur le système, un peu modifié, du poète belge Van Hasselt. L’auteur s’est proposé, non pas de révolutionner la versification, mais simplement de voir si une disposition plus régulière des accents permettrait des vers de neuf, onze, treize et quatorze syllabes „moins désagréables à l’oreille que ceux que nous ont donnés certains vers-libristes". Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/527 NOUVELLES PAGES ANTHOLOGIQUES

Soir d’Etoiles

Dans la langueur d’un soir de juillet, qui se traîne Sur l’horizon de cuivre et les monts reculés, Je m’en viens vers le bord de la haute moraine. Et je m’étends très las sur les gazons brûlés.

Ni fraîcheur, ni rosée ; en l’atmosphère chaude Des souffles étouffés s’exhalent par instants ; L’haleine de la brise énervante qui rôde N’apporte nul répit aux poumons haletants.

L’ombre insensiblement descend enveloppante ; A peine luit encore à mes regards confus. Au pied des noirs ressauts où dévale la pente, L’eau qui fuit en grondant sous les aunes touffus.

Au loin j’entends passer un lambeau de fanfare. Là-bas, sur les chemins de poussière et de bruit ; Et tout à coup, dans le silence qui s’effare. Un train siffle . . . puis roule et se perd dans la nuit.

Et plus rien, que la voix du torrent, qui m’oppresse ; Elle s’enfle et décroît ; on dirait tour à tour L’appel désespéré des foules en détresse, Ou d’un sombre courroux l’écho sinistre et sourd.

Dans la sérénité d’un ciel que rien ne voile.

Au-dessus des rumeurs où la terre s’endort.

Je regarde surgir étoile après étoile :

Une autre ... et puis une autre ... et puis vme autre encor.

Et d’instant en instant leur multitude accrue Fait déjà fourmiller son mystère obsédant ; Déjà de l’horizon Vénus est disparue. Elle a sombré là-bas derrière l’occident.

5H Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/529 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/530 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/531 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/532 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/533 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/534 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/535 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/536 Page:Walch - Nouvelles Pages anthologiques, t1, 1910.djvu/537

ADDITION


Albert Giraud. — La Guirlande des Dieux, poèmes (Bruxelles, février 1910). [Voir pg. 280.]

  1. Voir : Anthologie des Poètes Français Contemporains, Tome II, Gustave Kahn, pg. 436 ss.
  2. Mme Galeron de Calonne reçut à cette occasion les palmes académiques.