Observations sur la manière dont certains arbres se dépouillent de leur épiderme

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Observations sur la manière dont certains arbres se dépouillent de leur épiderme
Nouveau Bulletin des SciencesTome 1 (p. 150).
PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE.

Observations sur la manière dont certains arbres se dépouillent de leur épiderme.

Société Philom. M. du petit Thouars, dans un mémoire qu’il a lu l’été dernier à l’Institut, avoit annoncé que l’épiderme des bouleaux et merisiers se déchiroit d’une façon un peu inclinée à l’horison, de manière à décrire une hélice autour du tronc de l’arbre, en sorte qu’avec un peu de patience on pouvoit dépouiller tout à fait un tronc, et réduire cet épiderme en une bande continue très-étroite, semblable à un ruban de queue ; il vient d’observer quelque chose d’analogue dans l’hydrangea glauca, ses tiges se dépouillent de même ; mais suivant M. du Petit-Thouars c’est le liber qui en se déchire ainsi en décrivant une hélice, tandis que l’épiderme se déchire en long, et forme une espèce de frange irrégulière sur le ruban qui en résulte. Par cette décortication un nouvel épiderme très-vert est mis à découvert, ce qui suivant lui est une preuve que cet arbrisseau renouvelle annuellement toute son écorce ; il prend occasion de ce fait pour annoncer que, suivant ses observations, la vigne forme pareillement tous les ans toute son écorce, liber et épiderme, qu’elle chasse l’ancien, et qu’il en est de même de quelques autres arbres et arbustes, ce qu’il promet de démontrer par la suite.

C. D. S.