Octobre en fleur/2/025

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Maison d’éditions et d’impressions Anct AD. Hoste, S. A. (p. 72-73).

XXV.

SEULE.


 Ma bouche est une fleur d’écarlate azalée,
Par le soleil d’amour brûlée.

Mon front rayé par les épines de douleur
A perdu sa fraîche candeur.

Mes prunelles en pleurs sont deux pâles pervenches,
Sous l’averse et l’ombre des branches.

Mon pas léger, courant alerte vers l’amour,
Est las et triste, grave et lourd.

Mes mains soyeuses pour les joyeuses caresses,
Retombent vides, sans tendresse.

Et mes oreilles qui buvaient la chère voix
N’écoutent plus que l’Autrefois.


Mes paupières, sous les baisers moites et roses,
Se fanent, pâles et mi-closes.

Mes bras faits pour l’étreinte, ils sont encore en feu
Et je les tends en vain vers Dieu.