Odes (Horace, Leconte de Lisle)/I/10

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1er siècle av. J.-C.
Traduction Leconte de Lisle, 1873
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Ode X. — À MERCURIUS.


Mercurius, éloquent petit-fils d’Atlas, qui, par l’habileté de la parole et l’usage de la palæstre, formas les mœurs farouches des premiers hommes.

Je te chanterai, messager du grand Jupiter et des Dieux, père rusé de la lyre recourbée, habile à dérober par un joyeux larcin tout ce qui te plaît.

Autrefois, comme il te demandait de lui rendre les vaches que tu lui avais volées, en t’effrayant, petit enfant, d’une voix menaçante, Apollo rit de n’avoir plus son carquois.

Le riche Priamus, conduit par toi, ayant quitté Ilios, trompa les orgueilleux Atrides, et les feux Thessaliens et les camps ennemis de Troja.

Tu déposes les âmes pieuses dans leurs demeures heureuses ; tu presses de ta baguette d’or la foule légère des morts, cher aux Dieux supérieurs et aux Dieux souterrains