Ornithologie du Canada, 1ère partie/L’Hirondelle de rivage

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Atelier typographique de J. T. Brousseau (p. 145).

L’HIRONDELLE DE RIVAGE.[1]
(Bank Swallow.)


Ces Hirondelles vivent entre elles dans la plus grande intimité possible, mais elles n’aiment pas le voisinage de l’homme. Qui n’a remarqué leurs nids dans les rivages sablonneux de nos rivières ? Quel voyageur, faisant, au printemps, le trajet de Québec à Montréal, dans nos Vapeurs, qui ne les ait vues voltigeant autour des trous qu’elles ont creusés dans la rive du grand fleuve ? Ces trous sont à une profondeur de deux ou trois pieds ; elles y déposent du foin, de la plume et le tout est prêt pour recevoir cinq œufs blancs. Ces légions d’Hirondelles sillonnant les airs aux endroits où leurs nids sont disposés, ressemblent au loin à des essaims d’abeilles. Elles arrivent avant les autres espèces le printemps : les vents de nord ou de nord-est les obligent de se réfugier par milliers dans leurs trous où elles gisent engourdies par le froid ; ce qui a originé les fabuleuses histoires que nous avons déjà mentionnées. Elles émigrent en septembre.

L’Hirondelle de rivage a cinq pouces de long et onze pouces d’envergure ; les couvertures supérieures sont couleur de souris, les inférieures, blanches ; la queue fourchue, les pennes extérieures de la queue frangées de blanc ; le bec noir ; les griffes pointues ; une ligne blanche surmonte les yeux ; les ailes et la queue sont d’une couleur plus foncée que le corps. La femelle diffère peu du mâle.


  1. No. 229. — Cotyle riparia. — Baird.
    Hirundo riparia. — Audubon.