Ornithologie parisienne/07

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J.-B. Baillières (p. 19-21).

4e DEODACTYLES CONIROSTRES, DEODACTYLI CONIROSTRES — CONIROSTRES LONGICONES, CONIROSTRES LONGICONI.
FAM. XIV — STURNIDÉS, STURNIDIE.
S.-FAM. XXII — STURNIENS, STURNINÆ.
Genre LVI — ÉTOURNEAU, STURNUS.

ÉTOURNEAU VULGAIRESTURNUS VULGARIS. Linn.

Au printemps dernier (1873) j’ai vu plusieurs étourneaux dans les ruines du Conseil d’État (quai d’Orsay). Je les ai constamment observés pendant les mois d’avril et mai ; je puis affirmer qu’ils ont niché en cet endroit. Cette année, ils sont revenus dès le 10 mars et s’y sont de nouveau établis.

Quelques paires nichent aussi tous les ans au jardin des Tuileries dans les trous des vieux arbres.

Durant les mois de juillet et août (1873) tous les soirs, à la tombée de la nuit, on voyait des bandes d’étourneaux de dix, quinze, vingt, et même trente individus traverser le jardin des Plantes et se réunir sur les grands arbres qui environnent le palais des singes. Ces oiseaux venaient invariablement de la direction de la Salpétrière ; leur vol était peu élevé, mais rapide et régulier ; les bandes se succédaient de la sorte sans interruption jusqu’à la nuit.

J’estime à trois ou quatre cents le nombre des étourneaux qui chaque soir couchaient au jardin des Plantes où ils trouvaient un gîte commode et tranquille, d’autant plus tranquille que cette partie du jardin est interdite au public dès 7 heures. D’où venaient-ils ? Probablement des environs de Paris et peut-être d’assez loin. Les étourneaux sont bons voiliers, et bien capables de franchir une assez grande distance pour gagner un abri sûr.

Au mois de mars dernier (1874) une bande d’au moins cent cinquante étourneaux venait s’abattre tous les soirs sur les platanes qui bordent la fontaine de Médicis au Luxembourg.

P. — N.