Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/169

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avec nous. — Je restai quelque temps, immobile et muette ; mille pensées se confondoient dans ma tête ; mon destin, ou ce que tu voudras, l’emporta ; je ne vis que l’horreur de la situation d’un homme qui m’avoit sauvée ; ses services furent présens, ses torts oubliés ; je me levai du siége où j’étois ; — je vous suis, lui dis-je, menez-moi, je ne le laisserai pas seul. — Il me regardoit… — C’est décidé, lui dis-je, et mon parti est pris, ou le sauver, ou finir avec lui. — Sa femme rentroit ; … — elle veut venir, dit-il, — elle a raison, dit la femme, j’en ferois autant à sa place ; eh bien, s’ils ne sont pas mariés, ils le seront ; — et prenant mon bras : — viens, mon enfant, je vous aiderai peut-être ; tu la prendras en croupe, et je monterai l’autre cheval ; — en disant cela,