Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/54

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partage, je vois qu’il s’efforce de me rendre l’espérance ; ce bon jeune homme m’a proposé de s’exposer pour apprendre des nouvelles plus certaines ; mais les moyens, hélas ! ils nous sont tous fermés ; malgré l’embarras où je serois exposée pendant son absence, je crois que j’accepterois ses propositions ; mais quel hasard ne seroit point à craindre dans son état, il se perdroit sans sauver mon frère : hélas ! il n’est plus temps, et la certitude de sa mort ne me rendroit que plus à plaindre. Depuis cette triste conversation, il a cherché à me rassurer : hier soir, où nous arrivâmes ici, il resta près de moi long-temps, à me donner de plus longs détails sur les scènes qui avoient précédé notre catastrophe ; il me dit, — Que toutes les fois qu’on faisoit