Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cœurs sentirent, en ce moment, qu’ils étoient de la même nation.

On m’a déjà offert de tous côtés, des logemens, dans les habitations voisines ; mais, toute grandeur à part, je préfère, et je crois que je fais mieux de rester ici, jusques au retour de mon frère. Maurice a été très-bien accueilli des dames, soit estime, soit esprit de corps. Un petit, agréable et galant personnage du canton, lui a même fait un assez singulier compliment, sur ce qu’il appelloit sa vertu, en me regardant ; j’étois un peu étonnée ; Maurice, le toisant d’un coup-d’oeil, des pieds à la tête, lui a répondu : — vous avez tort de vous méfier de vous ; je serois votre caution. — Tout le monde a ri ; et j’ai rougi, je ne sais pourquoi.