Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/54

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levai, en lui laissant une de mes mains, dont il ne put long-temps, séparer ses lèvres. Ma Clémence, j’invoque ton indulgence ; ta sévérité me tueroit, et ne me guériroit pas. Le sort en est jetté, ne me condamne pas ! si ce que j’éprouve, est sentiment, penchant, mouvement trop tendre de mon cœur, amour, si tu veux, ah ! n’oublie pas que j’en avois donné, avant d’en prendre ; le retour n’étoit-il pas une dette de la reconnoissance ; l’ingratitude n’étoit-elle pas un crime ? Que ton cœur me justifie ; sans lui, je serai à plaindre ; avec lui, je serai tranquille. L’amour pur et vrai, donne des forces à l’amitié : je t’aime d’avantage ; j’aime d’avantage tout ce que je dois aimer, depuis,… depuis que j’aime.