Page:A. Belot - Les Stations de l’Amour.djvu/133

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il déchargea encore deux fois, prolongeant et décuplant les transports surhumains qui m’agitaient…

Il était près d’une heure du matin lorsque la voiture qui me ramenait au faubourg Saint-Honoré s’arrêta devant ma porte ; Thérèse, inquiète, guettait mon retour avec impatience. Mes traits fatigués et ma démarche chancelante lui donnèrent l’explication de cette absence prolongée ; elle poussa un gros soupir et, sans me demander l’emploi de ma soirée, me déshabilla et m’aida à me mettre au lit.

Lorsque je fus couchée, elle se pencha vers moi, m’embrassa sur le front et me dit d’un ton de doux reproche ; « Vilaine !… c’était donc bien bon ?… »

Je levai les yeux sans répondre…

. . . . . . . . . . . . . .

Ta Cécile.



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