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CLUB MONARCHIQUE

de Chartres, un club, sous le nom des amis de la constitution monarcfdque. Une épithète donnée à la constitution a causé de l’ombrage, a fait naître des soupçons, et l’on a cru voir dans cette alFectation une nudité aristocratique, qui cherchoit à se revêtir du manteau royal. On a dit : Pourquoi se distinguer ? Être ami de la constitution, c’est être ami de la monarchie, puisque l’assemblée nationale a décrété que la France est et resteroit monarchique. A cette première inconséquence, ou cette première levée de boucliers, les membres du nouveau club en ont ajouté une autre ; c’est de procurer à un certain nombre d’indigens, à quatre sols, d’autres disent à six sols, les quatre livres du pain qui se paient communément neuf sols, ce qui a causé une rumeur qu’il étoit facile de prévoir... » (p. 325 et suiv.) « La formation et la suspension du club monarchiqui3 ont donné lieu à un événement fâcheux. M. Hamelin, commandant du bataillon des Récollets (1), M. Mondot, officier du centre, et M. Rouleau, aide-major de ce même bataillon, s’y étoient, dit-on, fait recevoir. La défaveur jettée sur ce club retlua sur eux. La section s’assembla, ainsi que le bataillon ; on y dénonça et le club et les membres, et particulièrement le sieur Hamelin. On trouva fort mauvais qu’un commandant de bataillon fût membre d’une association accusée d’aristocratie ; on le déclara incapable de commander des citoyens patriotes, et on procéda à la nomination de son successeur... » (p. 385) (2).

La publication du Journal du Club des Amis de la Constitution monarchique amena des réclamations plus ou moins fondées. Voici celle que le Moniteur universel (3) inséra :

« Le prospectus d’un journal intitulé les Amis de la Constitution monarchique annonce que M. Fontanes doit en être le rédacteur. Cette annonce est confirmée par l’annonce du 1" numéro de cette feuille périodique. Mais un avis imprimé à la fin du second N", et une lettre que M, Fontanes nous a écrite, le disculpent complètement. Nous nous hâtons de lui rendre justice, en publiant, comme il le désire, qu’il ne rédige pas ce journal » (4).

du Louvre ot la ruo dn Chartres, entre les numéros li et IG, devait tenir lieu, pendant l’hiver, du Wauxhall de la foire Saint-Germain, abattu en 1784. Devint le Vaudeville en 1792. A disparu plus tard, quand on déf>agea le Louvre. (1) Voir, plus haut, la liste des membres du club, p. 151. (2) Journal des Clubs, t. I, p. 32") et suiv., p. .’}85. (3) Moniteur universel du 28 décembre 1790, n" 3G2. (4) Fontanes, Suard, et d’autres écrivains monarchistes, rédifj ;èrerit le Modérateur, journal qui ne vécut pas.