femmes de lettres de l’époque) partagent absolument ces idées et les expriment dans leurs différents journaux.
La Mère de Famille[1] était d’avis que la femme devait avoir seulement la souveraineté sur ses enfants et ne devait pas chercher à s’occuper des affaires publiques. Les mêmes idées étaient exprimées par le Conseiller des Femmes et le Journal des Femmes et, à plusieurs reprises, par diverses collaboratrices. Les femmes, disent-elles en substance, doivent se soumettre « au rôle que la nature, bien plus que les décisions bizarres de la société, semble leur avoir assigné[2] ». Elles ne doivent pas songer à embrasser les mêmes professions que l’homme. Elles ne le pourraient, et le pourraient-elles que cela les détournerait de leur fonction primordiale, celle de mère[3]. Eugénie Niboyet, elle-même, pourtant destinée à être plus tard (en 1848) féministe sans restriction aucune, partage entièrement ces