Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°10.pdf/96

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Il me parle très gentiment de mon départ et dit me regretter.

Quant à la proposition de C de G dont il ne m’avait jamais dit un mot, il paraît que Ruott vient de la retourner en refusant de la transmettre, sous prétexte que les événements de Champagne sont trop anciens. M. Barr, qui est vraiment très chic, a refait une nouvelle proposition par Prost-Maréchal.

H. perd son père[1] ; je lui écris vite un mot.

On ferme l’hôpital de Ste  Anne, et tout revient chez nous.

Vendredi 21 mars

Notre chef de service a le cafard et tout se ressent de sa mauvaise humeur. On travaille à force toute l’après-midi.

Le voyage de Kruth reste fixé au 26, j’irai prendre Renée à Mulhouse et la laisserai chez les Federlin puisque je ne puis rentrer avec elle.

Je reçois un mot de Mme Béha de passage à Colmar, et vais la voir dans une vieille maison alsacienne. Nous rappelons les souvenirs de Belfort où nous nous donnions rendez-vous ici. Voilà notre désir réalisé !

  1. Le père de Paul Hallopeau est François Henri Hallopeau (1842-1919), dermatologue renommé ; NdÉ.