Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/41

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nous avait dit ces jours-ci.

Le 171e a été décimé par la faute de son colonel, grièvement blessé lui-même et mis à pied. Les troupes méridionales ont encore flanché au col de Saales, déclarant qu’elles en avaient assez et qu’on en fusillerait si on voulait, mais qu’elles ne marcheraient plus. Quelle honte et quels horribles gens que ces méridionaux.

Jeudi 22 octobre

Aucune nouvelle militaire.

Visite de Mlle Heym qui passe une partie de l’après-midi avec nous ; son frère est bien long à se remettre ; nous l’invitons à prendre le thé et à venir se promener un peu avec nous demain ; il fait beau, il faut profiter de nos permis avant l’hiver.

Soins toute la journée, lettres à Fernand, Anna et Mme Morel ; je les donnerai à Mme de N. qui part demain pour Paris.

Vendredi 23 octobre

Soins toute la matinée ; rien de nouveau au point de vue militaire.

Lettre de ma tante qui me donne des nouvelles de Jean, le pauvre garçon sera défiguré et est menacé de perdre un