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Samedi 11 mars

Journée calme, pas d’entrants, pas de nouvelles intéressantes.

Grosse gaffe de H. — excuses.

Le dégel commence, la journée de ski est ratée.

Dimanche 12 mars

Messe, pansements.

Il fait un temps superbe, très doux et nous en profitons pour déterrer des jonquilles que nous mettons dans les chambres de malades.

Louis nous présente son successeur qui a l’air intelligent. Grand échange de congratulations et de compliments réciproques. Ces messieurs nous parlent de médaille ; nous nous récrions d’un commun accord, trouvant l’idée stupide.

Ce matin, grosse alerte d’anesthésie. Un malade n’a été sauvé que par la trachéotomie pratiquée d’urgence. Heureusement que ce n’était pas avec moi ; il n’y avait d’ailleurs nullement de la faute de Mme Lt. qui les donne toujours dans la perfection. Ce n’est pas cela qui me donnera de l’assurance.

Lundi 13 mars

Les nouvelles de Verdun sont très bonnes, mais par des renseignements particuliers