Page:Allais - À se tordre - histoires chatnoiresques.djvu/67

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

On ne se conduit pas comme ça avec un malade, avec un client, un bon client, j’ose le dire.

Ah ! tu veux mon appartement, mon vieux ? eh bien, tu peux te fouiller !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Quand vous serez malade, je vous recommande ce procédé-là : mettez-vous en colère. Ça vous fera peut-être du mal, à vous. Moi, ça m’a guéri.

J’ai fichu mon médecin à la porte.

J’ai flanqué mes médicaments par la fenêtre.

Quand je dis que je les ai flanqués par la fenêtre, j’exagère. Je n’aime pas à faire du verre cassé exprès, ça peut blesser les passants, et je n’aime pas à blesser les passants : Je ne suis pas médecin, moi !

Je me suis contenté de renvoyer toutes mes fioles au pharmacien avec une lettre à cheval.

Et il y en avait de ces fioles, et de ces paquets et de ces boîtes !

Il y en avait tant qu’un jour je m’étais trompé : je m’étais collé du sirop sur