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UVRB XI, CHAP. !X.

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tablissement de la république ou du despotisme et même de tous deux, c’est à dire successivement.

L’inaction nationale comme nous l’avons dit plusieurs fois, plaçant tout le peuple en regard de lui-même, peut être la source de troubles tellement graves qu’ils emportent le gouvernement établi.

L’ennui est l’un des grands moteurs des révolutions. L’horreur qu il inspire à la nature humaine a fait tomber les plus grands empires. Sitôt qu’un peuple souffre l’oisivet-é, il se fuit luimême à l’aide de la révolte.

Comprenez que s’il est naturellenent remuant, amoureux de gloire, passionné pour les armes, et que le souvenir de ce qu’il a fait soit propre à lui donner de l’orgueil, il creusera d’autant plus impatiemment la terre, là où il sentira les rênes qui le retiennent. Si les classes moyennes ne savent ni s’occuper ni occuper le reste du peuple; leur régne ne sera pas long, aussi leur politique doit être celle que Montesquieu conseille à l’aristocratie, dans le passage suivant « Une » aristocratie peut maintenir la force de son ’) principe, si l’État est dans une telle situation, M qu’il ait quelque chose à redouter, et que la M sûreté vienne du dedans et l’incertitude du