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DE LA DEMOCRATIE NOUVELLE.

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Ils ont reconnu que rien ne serait plus aisé pour la Russie, maîtresse aujourd’hui de la partie quelques détails sur ce sujet, déjà effleuré dans une autre partie de cet ouvrage.

Nous avons dit que nous ignorions le point du littoral de la Méditerranée sur lequel les Anglais feraient arriver les marchandises de l’Inde; de nouveaux documents que nous ne connaissions pas alors nous permettent d’éclaircir cette question.

Le port destiné à devenir l’entrepôt du commerce de l’Inde serait ~<t-ana?/-c~e (Alexandria minor) ou Scanderoun, petite ville de Syrie, située à l’extrémité N.-E. de la Méditerranée et à vingt lieues du port d’Alep, laquelle ville d’Alexandrette a déjà rempli autrefois la même destination, avant le passage du commerce de l’Inde parle cap de Bonne-Espérance. L’Euphrate conduirait les marchandises jusqu’à Bir, dépendantdupachalick d’Orfa. Ce point est placé assez près de Scanderoun et séparé de cette ville par une très bonne route, sur laquelle les marchandises seraient facilement portées à dos de chameaux à moins qu’on y construisît un chemin de fer, ce qui est beaucoup plus probable.

Les vaisseaux partis de Bombay pourraient être arrivés en dix jours à Bassora, ville située au dessous du confluent du Tigre avec l’Euphr ate, non loin des côtes du golfe Persique; de là ils remonteraient le Tigrejusqu’à Bagdad et repasseraient ensuite dans l’Euphrate au moyen d’un canal. Il existe, entre le Tigre et l’Euphrate, à peuplés à cette hauteur, deux anciens canaux, nommés le 2\’a~ar<y.M et le <VaAnr~<< sur lesquels ont navigué jadis les flottes de Trajan et de Julien l’Apostat. Le Nabarissa a 5o à 60 pieds