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CHAPITRE XV.

M LA LtBMTÉ COMMEMtAM.

Aux particuliers seuls il appartient de préférer, à leurs risques et périls, tel ou tel genre de commerce. Mais c’est un principe généralement admis, que le gouvernement, dans son respect pour la libre division du travail, doit s abstenir de toute protection exclusive.

Il est probable qu’un peuple laissé à lui-même prendrait conseil, dans le choix de ses travaux, de l’aptitude de ses facultés et de la fertilité de son sol. S’il en était ainsi, la liberté entière du commerce forcerait chaque nation à suivre l’impulsion de la nature ou de son génie, et à ne travailler que pour exceller.

Ainsi celle qui aurait un sol fertile en grains se livrerait surtout à l’agriculture; celle qui aurait un sol abondant en charbon de terre serait, de préférence, manufacturière.

Dans tout échange, il y a bénénce réciproque, chacun donnant ce qu’il a de trop pour recevoir ce qui lui manque; mais point de commerce possible entre nations qui n’ont à échanger que des produits semblables.

Heureux le peuple agricole il possède une richesse que la jalousie ne saurait lui ravir, qui