Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/419

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les cellules des graines, & j’avoue qu’il est très-difficile de comprendre comment ces petits grains y parviennent. Mais de ce que l’on a peine à découvrir comment une chose se fait, doit-on la conclure impossible, sur-tout lorsqu’on découvre autant d’appareil pour la faire réussir, que nous en voyons dans les plantes pour préparer cette poussiere prolifique dans les étamines, pour la répandre dans un certain temps, pour la recevoir dans ce même temps sur les pistiles, & pour l’y retenir ? Ne voyons-nous pas dans les animaux quelque chose d’aussi difficile à concevoir, lorsque nous trouvons dans les Oiseaux l’entrée de l’infundibulum, ou entonnoir de leur matrice fort éloigné de l’ovaire. On a peine à s’imaginer comment les œufs se détachant de l’ovaire, viennent chercher l’ouverture de cet entonnoir, quoiqu’on ne puisse pas douter que cela ne se fasse. Tout l’appareil des fleurs doit nous persuader de la nécessité des poussieres prolifiques pour la fécondation des graines ; & les autres preuves que j’ai déja rappor-