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III
LE RETOUR DE ÇÂKYA DANS SON PAYS

Ce fragment nous offre un tableau abrégé des quarante-cinq premières années de la vie de Çâkya. En effet, il quitta la maison paternelle à vingt-neuf ans, se livra pendant six ans à des mortifications, devint Buddha à trente-cinq ans ; et c’est dix ans plus tard, c’est-à-dire à quarante-cinq ans, qu’il revint dans sa ville natale pour convertir sa famille et ses compatriotes. Les faits racontés dans notre texte le sont également dans un autre volume du Kandjour, le IVe, depuis le feuillet 142 jusque vers le 160. On les retrouve encore ailleurs, dans l’Abhiniṣkramaṇa-sûtra. Le texte de l’Abhiniṣkramaṇa-sûtra est la répétition textuelle du volume IV du Dulva. Mais la rédaction du volume VI est différente, malgré de nombreuses analogies de détail. Il existe donc deux versions au moins du retour de Çâkya dans son pays, celle du volume VI du Dulva, et celle du volume IV de ce même Dulva reproduite dans l’Abhiniṣkramaṇa-sûtra.

Un autre texte du Kandjour, le treizième du Kon-tsegs, intitulé Pitaputragamanam, « la rencontre du père et du fils, » a rapport au même sujet : c’est une longue diatribe qui occupe deux cent cinquante-six feuillets (folios 80 à 336 du volume IV), divisée en vingt-six chapitres, et où il y a une foule de choses qui paraissent assez étrangères à la question ; c’est seulement dans les premiers chapitres qu’elle semble avoir été traitée.