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LALITA VISTARA. — APPENDICE

Râdjagriha, soixante personnages à la fois prirent le caractère de religieux et le suivirent. Le roi de Magadha, Vimbasâra, l’invita à venir à Râdjagrïha 1, et lui offrit un Vihàra, appelé Kalantaka du nom d’un oiseau. Çàripoutra et Mongaljana (plus tard deux de ses principaux disciples) entrent en religion. Kàtyàyana devint aussi disciple de Çâkya, qui l’envoya dans la suite à Oudjayaiia pour convertir le roi et son peuple, mission qu’il remplit avec succès.

Un riche maître de maison 2 de Çràvasti, dans le Kôçala, ayant adopté le Bouddhisme, élève une maison religieuse avec de grands bâtiments, dans un bois appelé Djètavana, et invite Çâkya à y faire sa résidence avec ses disciples. Çâkya Mouni y passa vingt-trois ans, et c’est là qu’il communiqua à ses auditeurs la plus grande partie des Soùtras.

Prasènadjit, roi du Kôçala, qui résidait à Çràvasti, adopte le Bouddhisme.

Cependant Çouddhôdana, le père de Çâkya, lui envoie successivement huit messagers pour l’inviter à venir à Kapilavastou. Mais tous restent avec Çàkva Mouni et se font religieux. Enfin il lui expédie Tcharka, l’un de ses ministres. Ce dernier se fait aussi religieux ; mais il retourne vers le roi pour lui annoncer la visite que Çâkya se propose de lui faire. Le roi fait, à cause de cela, bâtir près de Kapilavastou le couvent (cihâra) de Nyagrôdha.

Après une absence de douze ans, Çâkya visite son père. Plusieurs miracles s’accomplissent à l’occasion de l’entrevue du père et du tils. Les Çàkyas adoptent le Bouddhisme, i-t prennent, pour la plupart, le caractère religieux 3.

La mort de Çàkya Mouni, d’après l’accord général des livres thibétains, arriva dans l' Assam, près de la ville de Kouçinagara, sous une couple d’arbres de l’espèce Sala (Shorea rohusta).

Tous les êtres vivants, avertis par une voix puissante des approches de

1 Çàkya Mouni accepta le Vihàra (dans le bois de Kalantaka près de Râdjagriha) que lui offrait Bimbasàra : il y passa plusieurs années, et c’est là qu’il fit un grand nombre de ses discours. Il y avait aussi près de Râdjagriha un autre lieu appelé Gridhrakouta parcata (montagne du pic des vautours), où il fit aussi plusieurs discours, spécialement sur la Pradjndpâramitd (sagesse transcendante).

2 Il s’appelait Anàthapindika ou Anâthapindada.

3 Gàutami (tante de Çàkya), Yaçôdhard, Gôpa et Outpalavarnà (ses femmes), furent les premières femmes qui entrèrent en religion, mais longtemps après l’institution de l’ordre des Religieux. Le Bouddha ne consentit qu’après une longue hésitation à fonder l’ordre des Religieuses.