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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

haricots, toutes les espèces de légumes à gousses, tels que les pois, etc., les fèves tachetées (Phaseolus Radiatus), les racines (comme les radis, les ignames, etc.), tout ce qui est acide, salé ou doux, de même aussi que la nourriture animale. Le grain de Panicum Colonum, le riz sauvage, et le froment ne sont pas nuisibles pour un jeûne sacrificatoire. Le riz, les haricots, l’orge, les grains de sézame et de Panicum Italicum, le Pisum Sativum, les pois et autres grains : les radis rouges, la racine d’Arum Ganipanulatum et autres oignons ; le sel de roche du Sindh[1], les sels de mer ; les produits de la vache, tel que le lait caillé, le beurre clarifié et le lait ; le fruit de l’arbre Jacka, du manguier et du cocotier ; les plantes potagères, les baies de Piper Lougum, les grains de cumin, le gingembre sec, le tamarin, les bananes, le fruit de l’Anona Reticulata, les mvrobalans, le sucre et toutes les espèces de mélasses, conviennent aux offrandes quand ils sont cuits sans huile. Do même aussi, à ce que disent certains auteurs, le petit lait de beurre de vache et le beurre clarifié de buffle.

Lorsque la manière de faire le vœu sacrificatoire n’est pas spécifiée, il faut faire et adorer une image d’argent ou d’or du poids d’un Mâsha (environ 17 grains troy).

Quand les ingrédients du vœu sacrificatoire ne sont pas spécifiés, il faut offrir une oblation de beurre clarifié. Quand la divinité n’est pas spécifiée il faut prendre Prajāpati[2]. Quand l’incantation n’est pas spécialement nonimije, il faut employer toujours celle qui est appelée Vyāhriti[3]. Quand le nombre des holocaustes à offrir n’est pas spécifié, il faut en faire 108, ou 28 ou 8.

Quand le jeûne relatif à (la célébration d’un vœu sacrificatoire est fini, il faut préparer un repas pour un brahmane. Quand la partie qui termine un vœu n’est pas spécifiée, il faut donner une vache ou de l’or à un brahmane. La

  1. Contrée voisine du fleuve Indus.
  2. Dans les Vedas, Prajāpati est une épithète qui s’applique souvent aux dieux suivants : le Soleil, la Lune, l’Éther, le Feu, les Vents, etc. ; plus tard il devint un dieu particulier et fut invoqué comme le créateur et le dispensateur de la progéniture et du bétail ; quelquefois même on l’identifie à Brahma, l’essence universelle. bans la mythologie Purânique le nom de Prajāpati est donné aux dix seigneurs des êtres créés, ou grands procréateurs, qui se nomment, suivant Manu, I-34 : Marichi, Atri, Angiras, Pulastya, Pulaha, Kratu, Vasishta, Praçetas ou Daksha, Bhrigu et Narada.
  3. Voir les notes 93 et 98.