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xcvii
vii. — la langue

legnaz 760, lichier 4043, nier 2040, mesais 994, minist 2429, per 7, 2040, prevoir 2989, quinz 14815, servis 660, etc.), de l’autre, des formes où l’e est ajouté (Anjoie 8813, cinque 4405, 9032, etc., clerge 440, 444, croises 4606, deloie 2395, pere 4595, recoie 6859, sange, 12010, sbanoie 4995, soldaine 12801, storme (et estorme) 13, 1058, 8475, etc. On trouvera d’autres exemples dans l’étude de la conjugaison.

L’ī est parfois maintenu, sous l’influence des formes italiennes correspondantes : nostri 4415, vinti 4539.

Dans les mots savants ou demi-savants, l’i en hiatus conserve souvent sa place au lieu de passer, comme en français normal, dans la syllabe précédente : aiutorie 3645, var., Blavie 204, contrarie 4530, estorie, istorie 46, 48, 2814, glorie 9202, luxurie 15040, orieflame 760, orieflor 3317, ostie 2985, etc. Il en est parfois de même dans des mots franchement populaires : brunie 3196, cofie, cufie 1966, 4941, glesie 11458, malvaisie 8788.

Un assez grand nombre de proparoxytons conservent les deux syllabes qui suivent la syllabe accentuée, mais ces deux syllabes ne comptent généralement que pour une dans la mesure du vers : aneme 54 var., 315, anime 292, autissime 2691 var., fortissime 9821 var., grandissime 5255 var., ingraititudine 13365, jovenes 9352, Naçare 4740, novissime 3098 var., santisime 71 (santissime 3009 var.), vergene 3505. Quand une seule de ces deux syllabes est écrite, c’est parfois la pénultième : carcer 1167, coubes 845, estorçer 6827, joven 4405, princeps 436, 451, termen 196, verjen 7244.

Avant l’accent tonique, les lois qui régissent la chute ou le maintien de la protonique non initiale en français propre sont assez fidèlement observées. Signalons cependant quelques e irréguliers : anbellil 871, fraisenor 1419, etc., frasenine 6958, jovedis 554, oferir 333 (cf. oferance