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xxvii
ii. — le manuscrit

sous le titre peu satisfaisant de La Prise de Pampelune[1].

Les premiers feuillets du manuscrit XXI ont été l’objet, de la part d’une main autre que celle du copiste, mais à peu près contemporaine, d’une révision dont j’ai noté tous les détails dans les variantes, quand je n’ai pas cru devoir accueillir les corrections dans mon texte. Le réviseur semble s’être lassé assez vite de cette tâche ingrate, à laquelle il n’a apporté ni beaucoup de méthode ni beaucoup d’attention ; mais on retrouve, à de longs intervalles, des traces d’interventions, analogues jusqu’au fol. 235b, v. 12090, et des additions ou observations utiles sont parfois faites en marge, auxquelles j’ai toujours donné place dans les variantes.

Mon texte reproduit le manuscrit avec toutes ses inconséquences graphiques, sauf les réserves suivantes :

1o J’ai remplacé par l’e français l’a latin et italien qui s’est parfois glissé sous la plume des différents scribes dans les désinences féminines : carta 51, una 62, barba 74, parola 104, etc. ;

2o J’ai supprimé l’o final de même origine qui se présente çà et là et qui fausse la mesure du vers : dormando 50, demando 86, etc. ;

3o J’ai rejeté dans les variantes les formes par trop monstrueuses d’un des scribes qui prodigue la lettre h au delà de toute mesure, écrivant par exemple deshgayrhnhyhs (pour desgarnis) 12656, schianche (pour sciance), haraibbyhs (pour arabis) 12762, henhnohyhs (pour engenoïs) 12764, etc.

  1. Altfranz. Gedichte aus Venezian. Handschriften (Vienne, Carl Gerold’s Sohn).