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l’entrée d’espagne

377. L’auteur fait de Tolède la capitale de Marsile d’après les données de Mainet, où Galafre, père de Marsile, réside dans cette ville.

382. La leçon comança peut être gardée ; cf. l’Introduction, p. cxxv.

387. La correction de raçe en saçe n’est pas nécessaire, raçe pouvant être employé pour esrache « arrache » ; cf. v. 10783.

400-414. L’expérience de divination par l’eau à laquelle procède Marsile rappelle ce que fait le devin Égyptien Nectanebus dans l’histoire légendaire d’Alexandre le Grand telle que l’a constituée le Pseudo-Callisthène. Cette scène n’a pas passé dans les poèmes français, mais l’auteur de l’Entrée d’Espagne a dû la connaître soit par l’Epitome Julii Valerii, soit par le Liber de praelis.

437. Au lieu de saluerent, lire salüerent.

573. La correction de Aresse en Gresse est de Mussafia ; elle est peu vraisemblable, mais par quoi la remplacer ? Le Viaggio qualifie ce personnage de « Signore di Rossia » (t. I, p. 23), et le roman franco-italien d’Aquilon de Bavière le nomme « l’Angalie de Rase » (Romania, XI, 554) ; je crois qu’il s’agit de la Rascie, partie occidentale de la Serbie.

594. Ce vers doit être sorti, car il est dodécasyllabe.

641 et ss. L’épisode annoncé ici ne figure pas dans l’Entrée d’Espagne telle qu’elle nous est parvenue. Le Viaggio dit en termes analogues (t. I, p. 26) : « A la mattina anzi che Carlo si partisse, appellò Ansuisi di Maganza parente di Gaino, e disseli » : « Ansuisi, io vi lasso lo regnamo di Franza in bailia e in podestà vostra. » Di che Ansuisi dopo longo tempo volse prendere la corona di Franza, dimorando Carlo in Spagna, come voi oldiriti. » Dans la suite du récit, l’épisode est longuement développé, à grand renfort de merveilleux (t. II, p. 57 et s. ; cf. L. Gautier, Épop. franç., III, 696). La Spagna en vers remplace Anseïs de Pontieu par Maccario di Maganza, toujours neveu de Ganelon (ch. 2, oct. 26).

648. Mongiu désigne proprement le Grand-Saint-Bernard (Mons Jovis). Le qualificatif de roi de Mongiu, appliqué à Charlemagne, est assez étrange. L’auteur a-t-il pensé à Monjoie, nom de l’enseigne impériale et cri de guerre des Français, qu’il emploie ordinairement sous la forme masculine Monjoi ?