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l’entrée d’espagne

le mer salé ; mais la comparaison du v. 10977 nous engage à reproduire fidèlement le manuscrit.

12318. Le faux nom que prend Roland, Lionés fil la fee, est dans le goût de ceux que portent certains héros de la Table Ronde, bien que ce nom ne paraisse pas se trouver dans l’onomastique du cycle breton. Un des pairs d’Alexandre s’appelle Liones (cas sujet) dans le Roman d’Alixandre, éd. Michelant, p. 17, v. 18 ; p. 25, l. 35, etc.

12143. Pasqe rosee correspond à l’expression italienne Pasqua rosata, qui désigne la fête de Pentecôte et que les textes proprement français ne connaissent pas.

12201. Au lieu de proue, lire prove.

12300-01. Sur les rapports de Darius avec ses serviteurs, sujet qui est devenu une sorte de lieu commun de la morale chevaleresque du Moyen Âge, voir P. Meyer, Alexandre le Grand, II, 162.

12337. La correction faite à la leçon du ms. n’offre pas de sens satisfaisant ; c’est manifestement un nom propre de ville ou de pays, précédé de la préposition de, qui forme le premier hémistiche. Littéralement, la leçon du ms. donnerait :

De Sernegarde li sire en piez saili.


Ce nom propre ne revient pas par la suite, mais dans le roman franco-italien d’Aquilon de Bavière il est question d’un pays païen de Senegarde ; voir Romania, XI, 549.

12385, var. Au lieu de manqnent, lire manquent.

12464. De même que notre auteur a eu l’idée de créer un lien entre les héros de l’épopée carolingienne et ceux de la Table Ronde en faisant remonter à Tristan l’épée d’Oger le Danois (voir la note relative au v. 9711), de même ici il imagine de rehausser le prestige du Pélias inconnu qu’il met en scène en lui attribuant des armes possédées par des héros de la guerre de Troie, et il n’y va pas de main morte, puisqu’il choisit Achille pour l’épée et Hector pour le heaume. Bien qu’il invoque Daire, c’est-à-dire Darès le Phrygien, il est presque sûr que c’est le Roman de Troie de Benoît de Sainte-Maure qu’il a lu. La mort de Troïlus est contée aux vers 21397 et ss. de l’édition L. Constans ; la mort d’Achille, sous les coups de Pâris, au temple d’Apollon, aux vers 22111 et s., et la mort de Proteselaus aux vers 7511 et s.