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DE M. LOYSEL.

et de Valois s’en est servi pour l’édition quMl a donnée de cet historien en 1081.

Ce fut vraisemblablement dansco temps-là qu’il composa ses TYailés de droit romain , dont le premier a pour tilre , Conlroversiœ Proculeianorum et Sabinianorum ; le second, Index jurisconsuUorum , quo conlinetur quidquid ex his referlur in Hbris Digeslorum, et fragmenta quœ apud alios aulores exlanComnia ; et le troisième, Codex regalium et impprialium Constilulionum, quœ in Digestis referuntur, et ahsunt à T’odice Jusfinianœo, a rege Romulo, ad Con^lanlinum impera lnrem{i).

Ces ouvrages n’ont point été donnés au public peut être parce que Morille, savant professeur de Bourges, a expliqué, dans ses observations, ces difTérens des Proculéiens et des Sabiniens, et que l’illustre Antoine Augustin , Freymonius et Lahilo ont exé enté pleinement ce que l’auteur avoit entrepris dans les doux derniers traités. Mais ils sont tous trois une preuve que M. 1 oysel , encore écolier, alloit comme de pair avec les plus grands jurisconsultes de son siècle.

Le temps vint enfin qu’il fallut quitter les écoles II partit de Valence au mois d’octobre de Tannée 1559, âgé de vingt-trois ans seulement ; et il alla prendre ses degrés à Bourges, dont l’université étoit alors la plus célèbre pour l’étude du droit, ol qui le fut encore davantage dans la suite par le retour de Cuja« : ; car ce fut la qu’après avoir triomphé de l’envie, il so vil l’admiration de toute l’Europe. Neqne enim, dit un savant juriscoi :sulte romain ( ?), aliquid ignorare per illum, neqne sine illo discere quidquam licel, Quœ ralio nos movil ul erudilamjurisprudentiam , quamvis ad ortum ab Alciato revocnlnm . lamen Cujacianam appellemus, Adeo enim Cujacius eruendo et illnminando veterijuri, aliorum induslriam, etjudiciuvi superavil, ul quidquid sil optimum, ei sitadscribendum , ipseque appetlandus redivivœ jurisprudenliœ pater. Quand M. Loysel fut arrivé à Paris , en février 1560, il se fit recevoir avocat , et il alla aussitôt à Beauvais , où il eut quelque embarras touchant l’état qu’il avoit à choisir. Son frère aîné , Jean Loysel , qui étoit élu de cette ville , vou- (1) Ces titres y ont été mis par M. Fabrot , quand il en eut communication.

(2) Gravina,d6 Ortnjuris civiliSj p. ny.