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DE M. LOYSEL.

justice sous le tiers état, l’exercice do la justice appartenant proprement aux nobles et aux chevaliers , ce qu’il prouva par ces vers du reclus de Molême en son Miserere. Labour de clerc est Dieu prier ;

Ft justice de chevalier :

Fain leur trouve li labourier.

Et il y fit connoitre, que c’éloil en vain qu’on assembloil les liials , pour donner au roi des moyens de pourvoir nucr abus de son royaume, si ce qui y étoil avisé n’éloil point observé ; et qu’il seroil à souhaiter que sa majesté établit une chambre, pour juger en dernier ressort des contraventions aux édils et ordonnances qui y auroient été faits. Sa aanlé fut mauvaise pendant les quatre mois de l’année 1 ni 4 ; et comme ses indispositions commcnçoient à être fréquentes , il s’appliqua alors plus qu’auparavant à la lecture de l’écrilurc sainte, et surtout à celle des psaumes ; et, aOn qu’elle lui fût utile, il mit à la fin du psautier de Genebrard , dont il se servoit ordinairement, une table qui désignoil à quoi chaque psaume pouYoit servir. Cette table a paru si utile, qu’on l’a fait imprimer au commencement de ses opuscules , avec sa paraphrase sur t’oraison dominicale , par les versets des psaumes qui y ont le plus de rapport.

A la prière du savant Besly, avocat du roi à Fontenay-le-Comte , dont nous avons une histoire des éôques de Poitiers et des comles de Poitou, ducs de Guyenne , il donna, en ifilo, ses Mémoires du Beauvoisis , qu’il regarda comme le dernier de ses ouvrages , ainsi qu’il paroit par ces deux vers, qu’il mil au commencement et à la fin de son livre : Kxlrcmum hune mihi , Chrisle Deus, concède laborem. Oralus ut in palriain moriar, vivamquc supcrstes. M. Louvet avoit déjà donnée une histoire de Beauvais en 1014 ; mais celle de M. Loysel parut si nouvelle , par les recherches curieuses qu’il y avoit mises, que tous les sa vans convinrent, qu’il sembloit que l’honneur d’écrire l’histoire de sa ville lui ertt été réservé. M. Dadu , chanoine de l’église cathédrale , et vicaire général de Beauvais , l’en congratula par ces vers , où il le comparoit tacitement à Saluste, en se servant des termes que