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ÉLOGE HISTORIQUE

greffes et les dépôts de toutes les coors de justice de Ptrb, liîre écrire par l’ordre de M. le cbanrelier dans tous les autres tri* banaux du royaume , pour avoir des inventaires des ordonnances qui y étoient conservées et des coptes des plus anciennes. Il failoit se former un plan pour tout l’ouvrage, balancer les avantages et les inconvénients des divers projets qui se prétentoient , enGn , se déterminer.

Après un long travail et bien des recherches, ces trois associés donnèrent en 1706, une Table chronologique ées Orâon^ nances, depuis Hugues Capet, jusqu’en 1400 (1 vol. in -4»), avec un avertissement dans lequel ils rendoient compte do plan auquel ils s’éloient arrêtés, et ils prioient les savans de leur communiquer leurs lumières pour le corriger ou le perfec«  tionncr et de leur fournir des matériaux. Leur plan ayant été géni^rulement approuvé, ils se mirent à l’exécuter. Leur travail fut suspendu en 1709, par les malheurs du temps ; mais les commencemens du règne de Louis XV furent signalés par les ordies que fit donner M. le chancelier pour les continuer. M. Lrgor étoit mort en avril 1715 M. Berroyer n*étoit plus maître de son temps, dont le public se croyoil en droit de dis* poser en entier, et M de Laurière se trouva seul chargé d’un travail qu’il parlageoil auparavant avecdeoi collègues dignes de lui : cependant, malgré ses infirmiti^s qui augmentoient tous les jours, il donna en 1793 le premier volume qui renferme les ordonnances dos rois de la troisième race, depuis Hjigues Capet jusqu’à Philippe de Valois exelusivement. Ce volume dcniandoit un éditeur consommé dans la science du Droit françois. Nos anciennes lois sont très-obscures, parce qu’elles ont r.ipport à des objets *peu connus ou entièrement ignorés. D’ailleurs, comme dans ces temps reculés les coutumes n’étoient pas encore rédigées par écrit, les ordonnances rouloient souvent sur de pures matières de droit. Tels sont les Élablissemens de saint fouis, ce précieux monument de notre ancienne jurisprudence. M. du Cange avoit fait sur cette espèce de code des remarques en historien, M. de Laurière après avoir corrigé le texte sur de nouveaux manuscrits, le commenta en jurisconsulte : son commentaire est très-étendu et très-savant. On est étonné du grand nombre d’auteurs de tous les genres et de tous les pays dont les citations se trouvent en foule dans les notes qui le composent, et en général dans toutes celles du pre^ mier Tdlurae des ordonnanees.DèsqB^îl eut paru, M. de Laurière