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DU GLOBE TERRESTRE.

1022. Il y eut pendant la réunion synodale et royale d’Aix-la-Chapelle une ardeur de l’air tellement intense que beaucoup de gens étouffèrent et quantité d’animaux périrent de mort subite. Le pavé et les colonnes de marbre du temple suintèrent une humidité si forte que bien des personnes croyaient qu’on les avait arrosés. Cet été fut extrêmement chaud et sec en Angleterre ; il fut, dans une grande partie de l’Allemagne, mortel pour les hommes et le bétail, et accompagné d’orages épouvantables. (Sigeberti Chronicon ; Annales Hepidanni ; Short.)
1026. Il sévit cette année sur l’Italie une si forte chaleur que beaucoup d’animaux et une multitude de personnes en furent gravement affectés. (Wippon.)
1034. Après l’horrible famine des années précédentes, si bien décrite par l’annaliste Raoul Glaber, cette année se montra, selon la chronique de Verdun, chaude et tellement abondante en blé, en vin, en fruits de toutes sortes, que la récolte égala celle de cinq années réunies.
1053. Ce fut une année de chaleur et de sécheresse prolongée au nord de la France. (Chronique de Saint-Vandrille.)
1078. Il y eut cette année une sécheresse et une chaleur qui desséchèrent les prés. On obtint néanmoins une bonne récolte : on cueillit les fruits en juin, et le vin fut très-abondant. (Annales sanctæ Columbæ senonensis.)
1083. L’ardeur de l’été fut telle que non-seulement des hommes y succombèrent, mais qu’elle fit périr le poisson dans les étangs. (Annales ottenburani.)
1102. L’été fut excessivement chaud. (Short.)
1113. La chaleur fut si forte au mois de juin, que les moissons et les bois même s’enflammaient, dit-on, spontanément. (Baker’s Chronicle.)
1135. La chaleur et la sécheresse furent extrêmes  : les pâturages et les récoltes furent grillés ; il s’ensuivit une cherté excessive et la famine. Les rivières et les sources furent taries  ; les bruyères des montagnes et les bois desséchés s’enflammèrent, dit-on, par l’ardeur des rayons solaires. Le Rhin, à peu près sec, put être traversé à pied dans plusieurs endroits. (Aventius Bergomensis et Toaldo.)
1136. Vers le solstice d’été il y eut en France une chaleur inac-