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toire de l’astronomie ancienne, mais à ces époques plus récentes où les rêveries astrologiques s’étaient répandues partout. Il n’y a pas lieu de s’étonner que la Lune ait été rangée parmi les sept planètes, car chez les anciens, si l’on excepte quelques vues remarquables d’Anaxagore sur les forces attractives (Cosmos, t. ii, p. 317 et 593), il n’est presque jamais fait allusion à la dépendance plus directe de la Lune vis-à-vis de la Terre. En revanche, d’après une hypothèse citée par Vitruve[1] et Martien Capella[2], mais sans indication d’auteur, Vénus et Mercure, que nous appelons des planètes inférieures, sont présentées comme des satellites du Soleil que l’on fait tourner autour de la Terre. »

On ne paraît pas du reste avoir eu dès les premiers temps l’idée de la régularité des lois des mouvements des planètes. Ainsi, d’après le récit de Diodore de Sicile, les Égyptiens leur attribuaient des qualités bonnes ou malfaisantes, et s’en servaient pour tirer des prédictions. Chez les Chaldéens, elles présageaient les pluies, les tempêtes, les chaleurs excessives, les tremblements de terre, etc. ; elles présidaient en outre aux naissances.

Platon posa aux mathématiciens le problème de l’explication des mouvements des planètes ; il mérite d’être considéré comme l’un des premiers promoteurs de l’astronomie planétaire. (Delambre, Astronomie ancienne, t. i, p. 17.)

Il faut cependant arriver jusqu’à la fin du XVIIIe siècle

  1. De architectura, liv. IX, chap. iv.
  2. De Nuptiis philologiæ et Mercurii, lib. VIII, id. Grotius, 1599, p. 289.