Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/118

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entraînée dans une route différente de celle que Vénus suit ordinairement, fit supposer que la planète avait abandonné son ancien cours. Plus tard, la chevelure et la queue dont la comète parut se revêtir, donnèrent lieu aux idées du changement de figure et de grosseur. Quand la comète cessa d’être visible, quand Vénus reparut, tout sembla être rentré dans l’ordre.

La durée supposée de la révolution de la comète de 1680 est de 575 ans. Si, en partant de l’année — 43 on remonte de trois révolutions ou de 1725 années, on aura 1768 avant J.-C. Cette date, d’après les chronologistes, a dû correspondre au règne d’Ogygès. Le phénomène signalé par Varron a donc pu être la comète de 1680.

Puisque nous n’avons aucune observation exacte des comètes apparues en — 43, en 531, en 1106 ; puisque nous ne pouvons pas en calculer les orbites paraboliques ; puisque nous manquons du seul caractère qui permette de prononcer avec une entière certitude sur l’identité ou la dissemblance de deux comètes, rappelons-nous du moins que celles de 1680, de 1106, de 531 et de — 43 étaient très-brillantes, et comparons entre elles les dates de leurs apparitions :

De 1106 à 1680, nous trouverons 574 ans
De   531 à 1106, 575 ans
De  - 43 à   531, 575 ans

Comme nous n’avons pas tenu compte des mois ou fractions d’années, ces périodes peuvent être regardées comme égales entre elles, et il est possible de supposer que les comètes de la mort de César, de 531, de 1106 et de 1680 n’ont été que les réapparitions d’un seul et