Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/204

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Lancy.

Ce livre est donc bien intéressant ?

Madame de Verlière.

Je n’en sais rien : je le coupe. Puisque vous voilà, mon cher Lancy, vous m’aiderez à attendre, car j’attends.

Lancy, remarquant qu’elle a les cheveux poudrés.

Qui ? Le carnaval ?

Madame de Verlière.

Ô mon Dieu, non. Je ne serais pas poudrée de si bonne heure pour le bal, je vous prie de le croire.

Lancy.

Alors ?

Madame de Verlière.

Quel est donc ce mystère, n’est-ce pas ? Je ne veux pas avoir de secrets pour vous : on m’a mis ce matin de l’eau athénienne, et on m’a poudrée pour sécher mes cheveux. Êtes-vous satisfait ? — À propos, je vous remercie de votre bourriche. Vous êtes le roi des chasseurs et le modèle des propriétaires.

Lancy.

Va pour le premier compliment ; mais le second tombe mal.

Madame de Verlière.

Vous m’inquiétez. Voudriez-vous m’augmenter, par hasard ?

Lancy.

Pis que cela. Je viens vous signifier congé.