Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/313

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Lucien.

Toujours ! partout ! Mais, s’il aide André à rogner les ongles au léopard britannique, ne lui marqueras-tu pas un bon point ?

Tenancier.

Deux ! un pour André, un pour la France !

Lucien, à André.

Tu sauras que papa est toujours atteint d’anglophobie.

André.

Et moi aussi, parbleu !

Lucien.

Tiens ! pourquoi ?

André.

Mon père était à Waterloo.

Lucien.

Bah ! Gladiateur nous a vengés… Si d’Estrigaud ne suffit pas, nous mettrons en jeu les puissances occultes.

André.

Les esprits ?

Lucien.

Mieux que cela. Je connais un coulissier nommé Cantenac, qu’on soupçonne d’être le bras gauche de spéculateurs qui ont le bras droit fort long ; et il est certain qu’il a un flair surnaturel. Le rôle mystérieux qu’on lui prête, à tort ou à raison, lui donne beaucoup d’influence à la Bourse, et une affaire patronnée par lui…