Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/410

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André.

Quatre ou cinq cent mille francs.

Navarette.

En quatre ou cinq ans… Si on vous les offrait sur-le-champ ?

André.

Hein ?

Navarette.

Si on vous achetait votre concession ce prix-là ?

André.

Qui ?

Navarette.

Accepteriez-vous ?

André.

Pardieu ! avec ivresse… Mais c’est un rêve !

Navarette.

D’Estrigaud va vous faire la proposition tout à l’heure, et vous aurez votre argent demain si vous voulez.

André, avec enthousiasme.

Dites à Valentine que je reste, que je l’adore, qu’elle ne vendra ni ses bijoux ni ses voitures… Je ne veux pas que mon amour la mette à pied !

Navarette.

Je conçois cela. Rien ne doit être plus humiliant pour un homme que de faire déchoir sa maîtresse.

André.

C’est inadmissible ! Arracher Valentine à son atmo-