Page:Augustin Crampon - La Bible, édition en un volume, Desclée, 1904.djvu/10

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et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les animaux domestiques et sur toute la terre, et sur les reptiles qui rampent sur la terre. 27Et Dieu créa l’homme à son image ; il l’a créé à l’image de Dieu : il les a créés mâle et femelle. 28Et Dieu les bénit, et il leur dit : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et soumettez la, et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meut sur la terre. » 29Et Dieu dit : « Voici que je vous donne toute herbe portant semence à la surface de la terre, et tout arbre qui porte un fruit ayant semence, pour servir à votre nourriture. 30Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. » Et cela fut ainsi. 31Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et cela était très bon. Et il eut un soir, et il y eut un matin ce fut le sixième jour.

2. Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et toute leur armée. 2Dieu eut achevé le septième jour l’œuvre qu’il avait faite, et il se reposa le septième jour de toute l’œuvre qu’il avait faite. 3Et Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, parce qu’en ce jour-là il s’était reposé de toute l’œuvre qu’il avait créée pour la faire.


PREMIÈRE PARTIE
HISTOIRE DE L’HUMANITÉ PRIMITIVE [CH. II,4 — XI]


Ire PÉRIODE. — SÉJOUR DANS LE PARADIS. [II,4 — III.]


I° — CHAP. II, 4 — 25. — Le Paradis. Formation de la femme.


4Voici l’histoire du ciel et de la terre quand ils furent crées, lorsque Jéhovah Dieu eut fait une terre et un ciel.

5Il n’y avait encore sur la terre aucun arbrisseau des champs, et aucune herbe des champs n’avait encore germé : car Jéhovah Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour cultiver le sol. 6Mais une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol. 7Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol, et il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être animé. 8Puis Jéhovah Dieu planta un jardin en Eden jusqu’à l’Orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. 9Et Jéhovah Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de connaissance du bien et du mal. 10Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin, de là il se partageait en quatre bras. 11Le nom du premier est Phison ; c’est celui qui entoure tout le pays d’Hévilath, où se trouve l’or ; 12et l’or de ce pays est bon. C’est là aussi que sont le bdellium et la pierre d’onyx. 13Le nom du second fleuve est Géhon ; c’est celui qui entoure toute la terre de Cousch. 14Le nom du troisième est le Tigre ; c’est celui qui coule à l’orient d’Assur. Le quatrième fleuve est l’Euphrate.

15Jéhovah Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. 16Et Jéhovah Dieu donna à l’homme cet ordre : « Tu peux manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connais-


II. — Les trois premiers versets du chap. II appartiennent encore au récit de la création.

2. Au lieu de, le 7e jour, les LXX ont mis, le 6e.

4. L’histoire (hébr. tholedoth, propr. ce qui est engendré), l’évolution, le développement historique, ce qui arriva du ciel et de la terre. — Jéovah Dieu, hébr. Jéhova Elohim. Après la captivité, les Juifs cessèrent, par respect, de prononcer ce nom ; ils osaient à peine l’écrire. Les Septante le traduisent toujours par Kûrios, Seigneur (Vulg. Dominus). Sa véritable prononciation était Yahvéh ; la forme Jéhova vient des Massorètes, qui attribuèrent ce mot les voyelles d’Adonaï, autre nom de Dieu qui signifie Seigneur, Maître.

5. Peut-être vaudrait-il mieux traduire : tous les arbrisseaux des champs n’existaient pas encore sur la terre, et toutes les herbes des champs n’avaient pas encore poussé, etc. L’expression hébraïque, qui correspond à omnis non, a ce sens. Jos. vii, 3 ; 1 Sam. xi, 13, 39.

6. Une vapeur (LXX et Vulg., une source) montait.

7. Un être animé, litt., une personne, une âme vivante.

8. En Eden, nom de la contrée où se trouvait le jardin. Le mot hébreu veut aussi dire délices, d’où Vulg., un paradis de délices.

17. Tu mourras certainement ; litt., mourir tu mourras : hébraïsme.