Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/40

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gagea (dans son corps, et disparut) comme un ichneumou dans une caverne. Alors, brûlant de colère, le fils de Drona lui lança une massue flamboyante, pareille à l’étendard d’Indra. Mais le fantôme la dévora. (Acvatthâman), n’ayant plus d’armes, regardant de côté et d’autre,

233. Vit l’atmosphère rempli de Janârdanas (Vishnou-Krishna, tourmenteur des hommes). À la vue de ce prodige, le fils de Drona, dépourvu d’armes,

234. Et très affligé, se rappela les paroles de Kripa, et dit : « Celui qui n’écoute pas les paroles désagréables, (mais) utiles, que ses amis lui adressent,

235. Le déplore quand il tombe dans le malheur, comme moi, qui n’ai pas eu égard aux conseils de mes deux amis. L’ignorant qui, ne s’en tenant pas (aux conseils de ceux qui) sont instruits des règles, veut tuer (ses ennemis)

236, 237. En sortant du chemin du devoir, trouve sa perte dans la mauvaise voie (où il s’est engagé). Il ne faut pas user de ses armes contre les vaches, les brahmanes, les rois, les femmes, contre sa mère, son ami, son gourou, contre ceux qui ont une faible constitution, contre les fous, les aveugles, ceux qui sont endormis, ceux qui sont effrayés, ceux qui viennent de s’éveiller, contre les hommes ivres, les insensés, et ceux qui ne sont pas sur leurs gardes.

238. Les gourous d’autrefois ont toujours enseigné aux hommes cette (règle de conduite). Moi, après avoir abandonné la voie éternelle enseignée par les préceptes (des sages),

239. Et m’être engagé ainsi dans une mauvaise direction, je suis tombé dans un malheur terrible. Les sages disent qu’il est très déplorable,