Page:Barbey d’Aurevilly - Les Philosophes et les Écrivains religieux, 1860.djvu/373

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que des sermons, nous aurions dit : ils ont la force persuasive, ils ont l’accent pénétrant, ils ont l’onction, ils ont… ce qu’ils auraient ! Ce ne serait là qu’un compte à régler sur les qualités et les richesses du talent de l’orateur : mais, dans la pensée évidente, catégorique et même exprimée dans ce titre que vous avez pris, c’est bien autre chose. C’est une réponse aux questions des novateurs du temps. C’est une panacée. Or, qu’on nous pardonne l’expression vulgaire, une panacée ne consiste pas à dire aux gens : Portez-vous bien, et je paierai le médecin. Or encore, à part la vérité morale et dogmatique du christianisme qui circule dans ces discours et qui appartient au premier curé de village autant et au même titre qu’au R. P. Ventura, il n’y a véritablement pas là d’inspiration réelle et efficace dont on puisse affirmer que ceci n’est pas le bien de tous, la généralité catholique dans son ampleur flottante et détachée, mais la propriété exclusive et positive d’un esprit meilleur que les autres, parce que le christianisme l’a plus profondément éclairé !…


IV

Le Carême, comme l’on disait autrefois, le Carême du P. Ventura est composé de neuf discours. Rapports entre Dieu et les pouvoirs humains, — Nécessité d’une réforme de l’enseignement public dans l’intérêt de la religion, — Nécessité d’une réforme de l’enseignement